Bénin – UAC : dos au mur, Dandi Gnamou démissionne de ses fonctions à la Fadesp

Le bras de fer entre le doyen de la Faculté de Droit et de Sciences Politiques (Fadesp-UAC) et l’agrégée de droit, Dandi Gnamou a connu son épilogue. Après plusieurs semaines de bataille par correspondances interposées, le professeur Dandi Gnamou a finalement déposé les armes et rendu le tablier.

Le professeur Dandi Gnamou n’est plus chef de département de droit public et secrétaire permanent du comité sectoriel scientifique, sciences juridiques politiques et administratives de la faculté de droit et de sciences politiques de l’université d’Abomey-Calavi. Comme le souhaitait le doyen Joël Aïvo, elle a démissionné de ces postes qui, selon le doyen, sont incompatibles avec sa nouvelle fonction à la Cour Suprême.

Selon le professeur Joël Aïvo, le fait que son collègue reste à ces deux postes au sein de la Faculté de Droit, alors qu’elle a été déjà appelée pour une nouvelle fonction à la Cour Suprême est un cumul de postes. Cet état de chose est une irrégularité devant les textes en vigueur. C’est pourquoi le doyen a très tôt interpellé le professeur Dandi Gnamou afin que cette dernière puisse démissionner.

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Mais ce fut une bataille entre les deux. Dandi Gnamou qui visiblement tenait à garder les deux postes en plus de son nouveau poste de conseillère à la Cour Suprême. De l’autre côté, Joël Aïvo tenait à ce qu’elle libère les deux postes. Même l’intervention du Président Ousmane Batoko en faveur de Dandi Gnamou n’a pas émoussé l’ardeur du doyen de la Fadesp.

Il finira donc pas avoir raison de la dame qui a dû finalement démissionner de ses fonctions à la Fadesp, afin de garder son poste de conseillère à la Cour Suprême. Cette démission a été notifiée au doyen dans une correspondance qu’elle lui a adressé le 30 Avril 2018.

« J’ai l’honneur de vous présenter officiellement ma démission au poste de chef de département de droit public de la faculté de droit de l’université d’Abomey-Calavi et de secrétaire permanent du conseil scientifique. Ma nomination à la Cour suprême implique pour moi une charge de travail importante et des incompatibilités… »

Dandi Gnamou

Ainsi, elle reconnait comme l’a toujours signifié le doyen qu’il y a cumul de postes. Ce qui va à l’encontre des textes en vigueur à la FADESP. Cette démission est également motivée par la polémique suscitée sur les réseaux sociaux et les instructions du Président de la Cour Suprême.

« Toutefois, la polémique indécente suscitée et entretenue même via les réseaux sociaux sur cette question, m’amène, au vu de mon indisponibilité de plus en plus grande et sur instructions du président de la Cour suprême à vous demander de bien vouloir accepter ma démission à ces différents postes… »

Contrairement à ce qui se dit dans l’opinion, le professeur Joël Aïvo rassure qu’il ne s’agit pas d’une guerre de personne. Il n’a rien contre la personne de Dandi Gnamou, mais il oeuvre pour le respect des textes de la Faculté dont il a la charge.