Cameroun – Crise anglophone: Bamenda, théâtre de vives tensions

Un regain de tension a été constaté durant les derniers jours à Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest, l’une des deux régions anglophones du Cameroun, ont rapporté dimanche des médias locaux et étrangers.

« Des combattants séparatistes défient les forces de l’ordre et de sécurité, aussi bien dans la ville elle-même que dans les localités environnantes », a rapporté Radio France Internationale (RFI) sur son site. Plusieurs morts ont été enregistrés dans les rangs des indépendantistes mais aussi dans les rangs des militaires et policiers, indique la même source, précisant « qu »interrogé par les sénateurs vendredi dernier sur les récentes évolutions du conflit, le ministre de la Défense a indiqué que trois éléments des forces de l’ordre et de sécurité avaient été tués ces derniers jours ».

Citant des témoins oculaires, RFI fait état de « divers accrochages entre des combattants séparatistes et des militaires« , ajoutant que « la ville, qui est sous couvre-feu depuis de longs mois, a vu se renforcer des contrôles et patrouilles de police ».« Durant l’un de ces contrôles, un chauffeur de taxi et son passager ont été tués après un refus d’obtempérer et une tentative de passage en force alors que dans la nuit de jeudi à vendredi, des hommes armés ont attaqué une patrouille de police. Un policier et un assaillant sont morts durant les violences », indique la même source.

L’armée a par ailleurs annoncé avoir détruit une base appartenant aux sécessionnistes dans une localité près de Bamenda, tuant deux miliciens et récupérant un important stock d’armes et de munitions, note enfin RFI. Ce regain de violences fait suite à l’annonce en milieu de semaine dernière par le gouvernement d’un plan de réponse humanitaire d’urgence dans les régions anglophone, dont la mise en place requiert une somme de 12 milliards de francs CFA (un peu plus de 18 millions d’euros). Le gouvernement avait, en outre, annoncé, 81 militaires et policiers ont été tués en marge de la crise anglophone depuis fin 2017.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus