Côte d’Ivoire – Mutinerie de Janvier 2017 : il y a eu de « la manipulation» selon Alassane Ouattara

On leur avait promis une prime dite Ecomog de 12 millions de FCFA mais ils ne l’ont pas reçu. Impatients, 8400 anciens rebelles intégrés à l’armée régulière de Côte d’Ivoire sont sortis des casernes pour manifester leur colère dans les rues de Bouaké, armes  à la main, mettant toute la ville en ébullition. Ce fut  la fameuse mutinerie du  7 Janvier 2017.

Cette mutinerie était sérieuse et pour calmer les ardeurs des uns et des autres, le gouvernement d’Alassane Ouattara avait alors versé un premier acompte de 5 millions de FCFA. Afrique 7 rapporte que d’autres éléments de ce contingent avaient même confié au président ivoirien qu’ils renonçaient définitivement à leurs revendications financières.

‘Cependant, dès le mois de mai de la même année, une autre mutinerie éclate avec beaucoup plus d’ampleur. Bouaké, Man, Korhogo, Odienné, Abidjan… aucune grande ville ivoirienne n’a été épargnée par ces parades militaires qui ont quelque peu ébranlé les fondements de la République. Le président Ouattara avait d’ailleurs indiqué qu’il en était « très meurtri », rappel le même média.

C’est dans ce même temps que les forces de l’ordre ont découvert une cache d’armes de guerre au domicile de Souleymane Kamaraté dit Soul to Soul, le chef du protocole du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro. Une découverte qui a ému plus d’un dans le pays du cacao. Ce sont tous ces éléments cumulés qui ont amené aujourd’hui le président Alassane Ouattara à tirer des conclusions et révéler la vrai raison des mutineries dans les grandes villes du pays en ce moment.

Le président Alassane Ouattara a révélé qu’il y a eu de « la manipulation ». Il indique toutefois que « l’important était de rétablir la discipline et l’autorité au sein de l’armée et d’éviter un bain de sang ». Poursuivant, il ajoute : « Avec la loi de programmation militaire, nous nous sommes engagés sur la voie de la réforme, et les choses se déroulent correctement. »

Les ex-combattants démobilisés ne cessent également de menacer, revendiquant leur part du gâteau à l’instar de leurs anciens frères d’armes engagés dans l’armée ivoirienne. ‘Si tant est qu’il y a eu manipulation comme le soutient le chef suprême des armées, peut-on valablement dire que ces événements douloureux sont désormais dans l’ordre du passé en Côte d’Ivoire ? N’y a-t-il pas encore des bruits de bottes au sein des casernes ivoiriennes ? La réponse à ces interrogations relève d’un casse-tête chinois, d’autant plus que la présidentielle 2020 s’annonce d’ores et déjà avec des tensions d’en l’air’, analyse Afrique 7.

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