Ecureuils cadet (U17) : le Bénin entre espoir et déception ?

« Qui va loin ménage sa monture », a dit un adage. C’est ce qu’a bien compris l’encadrement technique des Écureuils cadets patronné par Lafiou Yessoufou, en prenant l’initiative d’un tournoi national pour pondre une équipe de près d’une vingtaine de joueurs pour la phase finale prévue en septembre 2018 à Abidjan. Le sélectionneur Yéssoufou Lafiou se réjouit du sens d’anticipation des autorités sportives, mais a déploré le manque de compétitions au niveau des catégories d’âge. Mais une question taraude plus d’un…

Après la compétition, que deviendra cette génération ?

Il y a plus de deux semaines que l’équipe a lancé la détection au niveau départemental (constituée en zone). La Zone 1, regroupée à Parakou est composée des équipes de l’Atacora, de la Donga, du Borgou et de l’Alibori. Dans celle 2, on retrouve Zou, Colline, Mono et Couffo regroupée à Bohicon. Missérété a servi de base aux sélections de la zone 3, notamment l’Ouémé, le Plateau, l’Atlantique et le Littoral. Par la suite, deux équipes ont été retenues par Zone pour la phase nationale en cours (débutée jeudi 31 mai). Dans une interview accordée à Événement Précis, le coach Yessoufou a précisé que la détection ne s’est pas arrêtée qu’aux sélections qualifiées. «  (…), nous avons profité pour retenir certains joueurs qui nous ont marqué à travers leur jeu. Actuellement, nous sommes en train d’observer les joueurs qui sont dans la tranche, mais qui jouent déjà dans un niveau (L1, L2 et L3) du championnat.  »

Le Sélectionneur, cadet convaincu par l’existence de talents au Bénin

« Il ne faut pas dire que le Bénin manque de joueurs. Si c’est les talents, nous en avons. Ce qui fait défaut, c’est les compétitions. Figurez-vous que nous n’avons malheureusement pas une compétition pour les joueurs de cette catégorie d’âge. C’est vraiment dommage… » le coach Yessoufou.

Le Bénin va se coltiner aux meilleures Nations au niveau des catégories d’âge sur le continent en général dans cette zone B. Une zone réputée pour sa présence au niveau des compétitions africaines et internationales par la prestance du Nigeria, du Ghana de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. Dans cette marre, le Bénin est presqu’au même diapason que le Niger et le Togo. Cependant, le sélectionneur a conscience de ce que le Bénin a intérêt à débuter tôt. « J’aimerais remercier la Fédération et le ministère qui ont mis les bouchés doubles pour qu’on commence à temps. Nous leur avons expliqué que si c’est pour figurer, nous ne sommes pas prêts pour accompagner le mouvement. Il faut véritablement commencer tôt surtout qu’on n’a pas un championnat nous permettant de faire les sélections au niveau de cette catégorie, alors que dans les autres pays, ils ont leur sélection en place et sont en train de faire des stages de regroupement.« ; a fait constater au média, le manager de l’Association Sportive Oussou Saka de Porto Novo.

Le péché à, ne pas commettre ou « ne pas commettre » par les autorités sportives
Voilà, cette sélection qui serait probablement le grenier de talents au niveau des juniors, espoirs, et même seniors. Le travail doit continuer après cette phase finale quel que soit le résultat à Abidjan. C’est le suivi qui a permis au Ghana, au Nigeria, à la Côte d’Ivoire et récemment au Mali et au Burkina Faso de se faire un nom sur la scène continentale. Alors il serait mieux d’arrêter de donner un espoir aux enfants si le futur ne serait pas assuré à travers une organisation de championnat des équipes de jeunes ou d’une reconversion dans l’équipe supérieure.

Le docteur de l’Institut national de l’Institut national de la jeunesse, de l’éducation physique et du sport Lafiou sait que c’est la clé du succès.  » On doit pouvoir avoir une base de données au niveau de ces enfants et les suivre jusqu’à l’équipe nationale A. » , a conclu à la presse locale le sélectionneur des U17 du Bénin.

Somme toute, le passé a été une déception en absence de compétitions, plus rien à se mettre sous la dent. Les enfants sont laissés-pour-compte. Combien de jeunes joueurs ou de génération ont déjà été sacrifiés ? La faute à qui ? Doit-on continuer ainsi ?

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