Un Suédois d’origine rwandaise a été condamné mercredi en Suède à la réclusion à perpétuité pour sa participation au génocide de 1994 au Rwanda, qui a fait, selon l’ONU, plus de 800.000 morts en trois mois, essentiellement parmi la minorité tutsi, ont rapporté les médias internationaux.
Selon le site d’informations La Libre Belgique, Théodore Tabaro, interpellé en octobre 2016 à son domicile d’Örebro, à 160 kilomètres à l’ouest de Stockholm, a été condamné par une chambre spécialisée du tribunal de Stockholm pour « génocide ». Il a été reconnu coupable de meurtre, tentative de meurtre et enlèvement contre la minorité tutsi, entre avril et mai 1994 dans des localités du sud-ouest du Rwanda.
Arrivé en Suède en 1998, et naturalisé en 2006, Tabaro a notamment été accusé d’avoir participé à l’attaque d’une école de Nyakanyinya « en ordonnant de jeter des grenades sur le bâtiment, de tirer et de tuer des gens ainsi que de mettre le feu à l’école », indique le jugement de la Cour. Une attaque durant laquelle 200 personnes, dont de nombreux enfants, ont été tuées ou grièvement blessées, rappelle le média. Le Suédois a toutefois été acquitté de viol, faute de preuves.
Dans cette affaire, enquêteurs et procureurs ont auditionné des dizaines de témoins et rescapés aussi bien au Rwanda, en Europe qu’en Amérique du nord. L’instruction a abouti à l’identification d’au moins 36 morts et sept victimes de viol. Une trentaine de rescapés et proches de victimes s’étaient portés partie civile, d’après La libre Belgique qui précise que seize d’entre eux vont être indemnisés.
Appelé aussi génocide des tutsis (ethnie minoritaire) du Rwanda, le génocide rwandais a été commis au Rwanda du 7 avril à juillet 1994. C’est le génocide le plus rapide et le plus meurtrier de l’histoire. Le coup d’envoi de cette tragédie fut l’attentat perpétré le 6 avril 1994 au dessus de Kigali (aéroport de Kanombe) contre l’avion de l’ancien président rwandais Juvénal Havyarimana. Ce dernier a péri dans l’attentat, en même temps que le président burundais d’alors, Cyprien Ntaryamira, qui était avec lui dans l’avion visé.
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