Guy Mitokpè : « les amendements que j’ai formulés sur le nouveau code ont été rejetés … »

Dans un entretien accordé au journal ‘’Fraternité’’, le député de la 16ème circonscription électorale, Guy Mitokpè a exprimé sa frustration face au traitement à lui réservé par ses collègues de la mouvance lors du vote  du nouveau code pénal en République du Bénin.

« Être minoritaire au sein d’un parlement n’est pas forcément synonyme du fait que vos raisonnements ne sont pas fondés. On peut être majoritaire, et prendre suffisamment en compte la pertinence des propositions de la minorité », a fait savoir le député Guy Mitokpè très déçu du comportement de ses collègues du Bmp lors de ce vote. A en croire ses explications, tous les amendements qu’il a formulés ont été rejetés par le Bloc soutenant les actions du gouvernement.

Ces amendements concernent surtout les  articles 238, 239, 241 et 244 qui, selon lui, constituent «le socle de notre Démocratie, de la lutte de nos pères fondateurs et du sens de la souffrance des précurseurs de notre liberté nationale». S’agissant de l’article 238, l’he Guy Mitokpè relève deux incongruités préjudiciables à la démocratie.  Pour lui, l’interdiction de tout attroupement non autorisé non armé qui pourrait troubler la tranquillité publique, est ‘’un leurre, une aberration et un acte anti-démocratique’’.

«…nous sommes dans un régime de déclaration et non d’autorisation donc pour des attroupements publics, le citoyen doit déclarer cela et non recueillir un accord d’une quelconque autorité que ce soit», a-t-il rappelé.

C’est aussi une ‘’énormité’’ de considérer un attroupement ‘’non armé’’ armé si une seule personne est armée, dira le député. Car, souligne-t-il, très souvent dans la ferveur de la marche populaire, des citoyens, chemin faisant, peuvent se doter d’un bâton ou  d’une pierre et cela pas dans l’intention d’agresser.

«Aussi parfois, les régimes envoient au sein des marcheurs des taupes armées de bâtons afin de qualifier l’attroupement d’armé», a-t-il martelé avant  d’inviter les actuels dirigeants à faire la part des choses afin de sauvegarder les acquis de la Conférence nationale.

Les autres récriminations du suppléant de l’ancien Ministre Candide Azannaï sont relatives aux articles 239 et suivants où le citoyen pourrait perdre non seulement son droit de vote mais aussi celui d’être éligible.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus