Iran – Javad Zarif: le monde doit résister aux «intimidations» américaines

Le monde devrait résister aux comportements d’intimidation des Etats-Unis, a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, alors qu’il tente de sauver l’accord nucléaire après le retrait de Washington le mois dernier.

Dans une lettre du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif à ses homologues, il a demandé « aux signataires restants et aux autres partenaires commerciaux » de « compenser les pertes iraniennes » causées par la sortie des Etats-Unis s’ils cherchaient à sauver l’accord historique.

L’accord nucléaire est le résultat de « négociations multilatérales méticuleuses, sensibles et équilibrées », a indiqué M. Zarif dans une lettre dont certaines parties ont été publiées dimanche par l’agence de presse officielle IRNA. Il a ajouté que l’accord historique de 2015 ne pouvait pas être renégocié comme l’ont demandé les Etats-Unis.

Zarif a déclaré que le « retrait illégal » des Etats-Unis de l’accord et ses « méthodes d’intimidation visant à mettre les autres gouvernements en conformité » avec cette décision ont discrédité l’état de droit sur la scène internationale.

Les procurations

Le président américain Donald Trump s’est retiré le mois dernier de l’accord entre l’Iran et les puissances mondiales qui a levé les sanctions contre Téhéran en échange de la limitation de son programme nucléaire. Les signataires restants – la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine – considèrent toujours l’accord international comme la meilleure chance d’empêcher l’Iran de développer une arme nucléaire et tentent de la sauver.

Le haut dirigeant iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a imposé une série de conditions aux puissances européennes si elles veulent que Téhéran reste dans l’accord nucléaire, y compris des mesures pour protéger le commerce avec Téhéran et garantir les ventes pétrolières iraniennes. Trump a abandonné l’accord le 8 mai, arguant qu’il voulait un accord plus important qui limitait non seulement le travail atomique de l’Iran, mais aussi son soutien aux mandataires en Syrie, en Irak, au Yémen et au Liban et qui limitait son programme de missiles balistiques.

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