Mondial 2018: Luis Suarez frustré, Mohamed Salah ménagé, CR7 unique

On attendait les attaquants pour Egypte-Uruguay à Ekaterinbourg. Mais c’est un défenseur central, Jose Maria Gimenez, qui, de la tête, a délivré la Celeste avec un but tardif (1-0). Luis Suarez et Edinson Cavani ont buté sur un bon gardien – Mohamed El-Shenawy – et mêmes les montants.

Pas grave: quand ça ne marche pas devant, ça part de l’arrière. On a vu Diego Godin multiplier les montées et Gimenez libérer les siens. Une parfaite illustration de la « garra » – littéralement, les griffes, le caractère – de la Celeste.

Et Mohamed Salah? La nouvelle grande star du football mondial est malheureusement restée sur le banc, ménagée. Au terme de sa saison magnifique avec Liverpool, l’ailier (26 ans ce vendredi) fut blessé à la clavicule gauche en finale de la Ligue des champions. Les « Pharaons » ont préféré le préserver pour les combats à venir dans le groupe A contre la Russie et l’Arabie saoudite. « Il n’a pas joué aujourd’hui parce qu’on voulait éviter tout risque ou danger. Mais je pense qu’il sera de retour pour le prochain match », a assuré son coach Hector Cuper.

Les Egyptiens ont attendu 28 ans pour retrouver la Coupe du monde, ils peuvent bien patienter encore un peu avant de revoir leur crack sur les terrains.

C’était LE choc et il lui fallait un héros: dans ce genre d’occasion, le crack du Real Madrid ne tremble pas. Et ne se déconcentre pas. Même le jour où il a accepté de payer 18,8 millions d’euros dans le cadre d’un pré-accord destiné à mettre fin aux poursuites pour fraude fiscale à son encontre en Espagne, selon des sources judiciaires.

Cr7, butteur 3 étoiles

Cristiano Ronaldo a donc inscrit un penalty (4e), profité d’une faute de mains de David De Gea (44e) puis signé un coup franc de toute beauté (88e). Auparavant, Diego Costa (24e, 55e) et Nacho, d’une superbe demi-volée rebondissant d’un poteau sur l’autre avant de rentrer (58e minute), avaient fait trembler les filets pour l’Espagne.

Le Portugal, champion d’Europe en titre, a donc marqué grâce à son icône le tournoi russe de son empreinte face à l’Espagne, champion du monde 2010.

Voilà qui ne va pas arranger le moral de l’Espagne, qui s’est offert un joli psychodrame deux jours auparavant en limogeant son sélectionneur Julen Lopetegui, qui avait annoncé rejoindre le Real Madrid après le Mondial. Son successeur Fernando Hierro n’a pu qu’assister depuis le banc de touche au festival CR7.

Ronaldo avait pourtant connu un avant-Mondial perturbé, laissant entrevoir son envie de quitter le Real Madrid sur fond de désaccord contractuel. « Cristiano est désormais uniquement concentré sur l’équipe nationale », avait assuré son équipier Bernardo Silva mercredi. « C’est notre capitaine, il nous donne l’exemple et conseille les jeunes joueurs en partageant son expérience ». Il n’avait pas menti.

Au passage, CR7 devient le premier joueur à marquer dans huit tournois majeurs consécutifs (Euro et Coupes du monde), selon le compte Twitter du statisticien Opta Jean.

Il devient aussi le 4e joueur de l’histoire à marquer dans quatre Coupes du monde consécutives. Les autres cracks à avoir réussi un telle performance sont, pour l’Allemagne, Miroslav Klose (16 buts répartis en 2002, 2006, 2010 et 2014), Uwe Seeler (9 répartis en 1958, 1962, 1966, 1970) et le Brésilien Pelé (12 buts répartis en 1958, 1962, 1966 et 1970). Cristiano Ronaldo n’a toutefois marqué que 6 buts en quatre Coupes du monde (2006, 2010, 2014 et 2018). Mais quel joueur !

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