Projet boucle ferroviaire : le Bénin et le Niger à nouveau traînés devant la justice

La guéguerre suscitée par la réalisation du projet boucle ferroviaire reliant le Bénin et le Niger n’est visiblement pas à son terme. L’arrangement trouvé entre les deux pays et les entreprises Bolloré et Pétrolin semblait mettre fin à la polémique, mais un nouveau rebondissement vient de relancer les choses.

Une troisième Société sort de son mutisme et réclame une somme estimée à 450 millions d’euros pour des préjudices subis et le remboursement des dépenses qu’elle a effectuées pour les études techniques dans le cadre de la réalisation du projet. Il s’agit de la Société Africarail qui réveille une ancienne plainte devant la Cour Internationale d’Arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale. L’Instance internationale d’arbitrage a reçu cette demande la part de la Société le 27 mai 2018.

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Selon l’information relayée par La Nouvelle Tribune,  suspendue depuis plus de deux ans pour trouver un règlement à l’amiable, cette procédure contre les deux Etat est sur le point d’être relancée. Selon la Société plaignante, elle avait eu le projet en 1999, ce qui lui a conféré certains droits bafoués par les deux Etats qui ont confié le projet au Groupe Bolloré en 2015. Si l’issue de cette procédure tourne en faveur de la Société Africarail, le Groupe Bolloré aura de soucis à se faire. Il risque de perdre une grande partie de ses avantages acquis après l’arrangement trouvé entre les deux Etats.

Pour rappel, la réalisation du projet a été confiée à un groupe chinois par les deux Etats concernés. Selon le Président Patrice Talon, il s’agit d’un projet qui nécessite un investissement colossal, c’est pourquoi il a estimé que les chinois sont les mieux placés pour la mise en oeuvre dudit projet. Il s’est donc mis d’accord avec son homologue du Niger pour que le projet soit arraché à l’amiable à Pétrolin et à Bolloré.