Projet du nouveau code électoral : les réserves de l’honorable Djènontin

Le secrétaire exécutif national du parti  des forces cauris pour un Bénin émergent (fcbe), l’honorable Valentin Djènontin émet des réserves sur le projet de révision du code électoral déposé sur la table du bureau de l’assemblée nationale et ayant fait objet de séminaire la semaine écoulée.

Ses inquiétudes, il l’a résumé en trois points qu’il a présenté au cours du séminaire parlementaire qui a eu lieu à Cotonou, ce Jeudi 14 Juin 2018.

Les réserves de l’honorable Djènontin sur le nouveau code électoral:

« Je voudrais intervenir sur trois points contenus dans deux articles : 242 et 249, et je voudrais nous inviter à tout faire pour éviter l’exclusion. L’exclusion est une arme de destruction massive dans une nation en construction.

Vous voyez, quelque part on a parlé de quitus fiscal, et c’est ça qui gêne, et quand on parle on dit c’est des opposants, c’est des opposants…

Il y a quelques mois le Directeur général des impôts a sorti une note, pour dire que désormais c’est lui seul qui doit signer les quitus fiscaux. Maintenant vous voulez laisser la vie de tout un peuple entre les mains d’un seul individu qui est sous ordre pour dire c’est lui qui doit donner le papier qui est une pièce maitresse pour aller aux élections. L’exclusion est totale, ne nous cachons pas du tout la face. Il faut qu’on enlève ça rapidement, c’est une manipulation et ça ne peut pas prospérer.

Il y a la question de vivre un an sans discontinuité ; qu’est-ce que vous mettez dans ça ? Est-ce à dire que quelqu’un qui va en congé pour quelques jours au Togo… il ne peut pas être candidat ? Là aussi ça exclut !

Dans d’autres pays il y a même un quota pour ceux de la diaspora; mais nous commençons par dire il faut vivre un an de façon continue pour être candidat, ce n’est pas bien.

La question du pourcentage qu’il faut avoir pour valider un siège dans une circonscription électorale ; la circonscription pour les élections législatives c’est un certain nombre de communes à part Djougou.

Vous ne pouvez pas prendre quelqu’un qui a moins de voix qu’un autre dans une circonscription parce que son parti a plus de pourcentage au plan national et laisser celui qui a plus de voix dans la circonscription.

Ça veut dire que vous faites une négation de la volonté du peuple dans la circonscription de se donner un député, parce que son parti ou l’alliance de parti n’a pas pu avoir 10% au plan national alors que c’est lui qui a recueilli le plus grand nombre de voix dans la circonscription qu’il ne peut pas être député ; ce n’est pas, vrai, ce n’est pas juste.

Là aussi moi je dis ce n’est pas bien. Encore que le but recherché ne sera pas atteint en disant qu’il faudrait que le parti ait une assise au plan national.

Comme on l’a dit tout à l’heure vous prenez seulement la sixième circonscription, le nombre de voix qu’il faut, vous ajoutez Cotonou, le parti peut avoir les dix pourcent ; treize pourcent dans deux circonscriptions seulement, alors que le parti n’a pas une assise au plan national.

Donc c’est des choses qu’il faut je vous en prie, enlever pour éviter des ennuis; pour le reste on va en discuter dans les commissions. ».

 

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