RD Congo : des milliers de personnes assistent au rassemblement du leader exilé Moise Katumbi

Des milliers d’opposants au président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila se sont rassemblés dans la capitale, Kinshasa, pour entendre un message vidéo d’un chef de l’opposition en exil exigeant un front uni pour les élections présidentielles prévues en décembre.

Moise Katumbi, un ancien gouverneur de la province du Katanga, est apparu via Skype samedi pour s’adresser à ses partisans, au lendemain de l’appel interjeté par Jean-Pierre Bemba contre une peine de 18 ans de prison pour crimes de guerre devant la Cour pénale internationale à La Haye.

« Nous devons tout faire en accord avec votre fils et mon frère Jean-Pierre Bemba, avec Felix Tshisekedi, Vital Kamerhe et les autres pour présenter un candidat commun à l’élection présidentielle », a déclaré Katumbi.

Les applaudissements ont été nombreux car il a dit que c’était le seul moyen de « barrer la route à un troisième (mandat) recherché par le président Kabila », dont les critiques soupçonnent qu’il prépare un troisième mandat. Katumbi, considéré comme le principal candidat de l’opposition à l’élection, est en exil depuis mai 2016, lorsque les procureurs l’ont accusé d’avoir embauché des mercenaires étrangers. L’homme d’affaires millionnaire a été condamné le mois suivant à trois ans de prison pour fraude immobilière. Il nie toutes les accusations portées contre lui.

« Je retournerai au Congo pour mettre fin aux souffrances du peuple congolais », a-t-il déclaré au rassemblement, ajoutant qu’il formerait une coalition avec l’autre chef de l’opposition, Felix Tshisekedi. Katumbi risque d’être arrêté s’il retourne dans son pays. Il a promis à maintes reprises de le faire tout pour contester l’élection, mais il n’a pas encore tenu ses promesses.

En mars dernier, il a lancé en Afrique du Sud la plate-forme Ensemble Together pour évincer Kabila, techniquement empêché de se présenter à une réélection après l’expiration de son mandat en décembre 2016. Au pouvoir depuis 2001, Kabila n’a pas clairement indiqué s’il allait se retirer malgré les appels de la communauté internationale pour qu’il déclare clairement qu’il ne chercherait pas à se faire réélire.

« Nous sommes contre le troisième mandat », a déclaré Katumbi dans son discours. La violence a éclaté plus tôt cette année quand trois rassemblements appelant à la démission de Kabila ont mené à plus d’une douzaine de morts. La réunion de samedi s’est déroulée sans incident. Entre-temps, un rapport de l’ONU en mars indiquait que la répression des manifestations avait fait 47 morts entre janvier 2017 et janvier de cette année.

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