Réforme du code électoral: l’intégralité du discours de Me Adrien Houngbédji

L’hôtel Azalaï de Cotonou abrite depuis ce matin un séminaire national sur la réforme du code électoral.

Plusieurs personnalités politico-administratives ont pris part à l’ouverture des travaux de ce séminaire qui se tient à quelques mois des prochaines électorales notamment les législatives de 2019. A l’occasion, le Président de l’Assemblée nationale a délivré un discours dont nous livrons ici l’intégralité.

L’INTÉGRALITÉ DU DISCOURS DE MAITRE ADRIEN HOUNGBEDJI, PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE A L’OUVERTURE DU SEMINAIRE PARLEMENTAIRE SUR LA REFORME DU CODE ELECTORAL EN REPUBLIQUE DU BENIN

Mesdames et Messieurs les membres du Bureau de l’Assemblée nationale
Mesdames et Messieurs les membres de la Conférence des Présidents
Honorables députés à l’Assemblée nationale
Madame et Messieurs les Membres du gouvernement
Madame et Messieurs les représentants des Institutions de la République
Excellence Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique et consulaire,
Excellence Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations non gouvernementales,
Dignitaires, chefs religieux et Traditionnels
Mesdames et Messieurs les experts
Mesdames et Messieurs les Directeurs
Honorables invités
Mesdames et Messieurs,
Depuis l’avènement du Renouveau Démocratique, au lendemain de l’historique Conférence des Forces Vives de la Nation, notre pays a entamé une marche inexorable dans la voie de l’édification de l’Etat de droit et dans la voie d’une gouvernance inclusive.
En régime démocratique, le peuple souverain est la source de la légitimité. L’organisation du mode et des instruments de dévolution du pouvoir revêt une importance majeure. L’adoption d’un code électoral apparait donc comme un acte de haute portée dont les orientations et les dispositions doivent garantir l’expression libre et démocratique des suffrages et la sincérité des processus et des résultats électoraux. Le code électoral est un facteur de paix et de développement.

Mesdames et Messieurs,
La septième législature de l’Assemblée Nationale, à l’instar de l’exécutif, se veut une législature de réformes en profondeur à la fois de notre système partisan et de notre système électoral.
La démocratie est dit-on, un édifice en perpétuel chantier. Notre système électoral en est une excellente illustration. En effet, de 1990 à ce jour, nous en sommes à notre 27ème loi électorale. Si cette perpétuelle remise à plat, est une preuve de la vitalité de notre démocratie, elle nous fait aussi obligation de nous interroger sur la pertinence des mesures que nous avons adoptées par le passé, de recenser celles qui paraissent inadaptées ou distincts, et d’adopter au besoin, des règles nouvelles qui en assurent la pérennité et la stabilité, tout en lui conférant davantage de transparence et de fiabilité.
Apres le séminaire sur la réforme du système partisan, nous voici donc encore réunis pour réfléchir, de manière participative et inclusive, sur les axes de réforme de notre système électoral.
En effet, le code électoral en vigueur depuis 2013, à l’application, a donné des signes de faiblesse relevés aussi bien par les acteurs de la Société Civile, les organes en charge de l’organisation des élections, que les acteurs politiques.
Malgré l’absence de contestation violente, l’organisation des trois (03) dernières élections, a montré que notre système électoral comporte des insuffisances que nous devons corriger.
Je voudrais avec votre permission citer quelques points qui mériteraient que l’on s’y penche.
1- En premier lieu le calendrier électoral qui nous contraint à être en permanence en campagne électorale, avec ses conséquences sur les activités de développement en général et les finances publiques en particulier;
2- En second lieu la représentativité des femmes au Parlement et au niveau des collectivités locales;
3- L’équité dans la représentation des populations qui implique que soient pris en compte les mouvements internes de population et les dynamiques démographiques;
4- Les modalités d’actualisation de la liste électorale et de l’organe en charge de celle-ci;
5- Le déroulement des opérations de vote, notamment la transparence du processus électoral.
Comme à notre habitude depuis l’avènement de la 7ème législature, la méthode que nous avons privilégiée pour aborder ces réformes, est la méthode participative. Celle qui réunit, autour d’une problématique nationale, les Députés constitutionnellement investis du pouvoir de faire les lois, les partis politique acteurs principaux de l’animation de la vie politique, et la société civile gardienne vigilante des valeurs de notre démocratie dont les avis pèsent dans nos débats.
De la discussion jaillit la lumière. Et plus on est nombreux à discuter, plus rayonnante est cette lumière.
En souhaitant pleins succès à vos travaux, je déclare ouvert, ce jour, jeudi 14 juin 2018, le séminaire national sur la  » réforme du code électoral en République du Bénin« .

Vive la Démocratie!
Vive le Bénin!
Je vous remercie pour votre attention!!!

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