Revirement de la Cour sur le Cos/lépi : les mises en garde du Plp

A l’instar d’autres formations et personnalités politiques, le Parti pour la Libération du Peuple (Plp) désapprouve aussi la décision de la Cour de Djogbénou qui remet en cause celle de Holo concernant le mandat du Cos/lépi. A travers un communiqué de presse rendu public ce vendredi 22 juin 2018, il met en garde la Cour constitutionnelle et l’Assemblée nationale contre les manœuvres qui seraient en cours en vue d’empêcher le Cos/lépi de jouer pleinement sa mission.

Parti pour la Libération du Peuple (PLP)

Communiqué de presse sur la décision de la Cour de la ruse et de la rage relative au COS-LEPI

Cotonou, Bénin, le 21-06-18/21h17 : Alerte ! Béninoises, Béninois, chers compatriotes, l’heure est grave. Ce jeudi 21 juin 2018, les membres de la Cour Djogbénou ont décidé d’écourter le mandat du COS-LEPI remettant en cause la décision DCC 18-118 du 22 mai 2018 de la Cour Holo.
Désormais la fin de la mission du COS-LEPI est fixée au 30 juin 2018 au lieu du 30 novembre 2018. Cela montre clairement que les manœuvres dilatoires de l’Assemblée nationale vassalisée retardant la mise en place du COS-LEPI pour actualiser la liste électorale étaient préméditées. La Cour de l’avocat personnel du Chef de l’État vient de jeter le masque prenant ainsi fait et cause pour le Ravip de la ruse en perspective des fraudes massives programmées.
Pour la Cour de la ruse et de la rage, quelles que soient les circonstances qui auraient retardé l’installation du COS-LEPI, cela ne devrait pas avoir d’effets sur la durée du mandat de ses membres. Or, la mandature du professeur Théodore Holo avait estimé que le mandat des membres du COS-LEPI a débuté le jour de leur installation : « Considérant que le délai de six (06) mois indiqué, dans la décision DCC 17-262 du 12 décembre 2017, devrait prendre effet à compter de l’installation le 29 décembre 2017 par la Cour constitutionnelle des membres du COS-LEPI désignés par l’Assemblée nationale le 21 décembre 2017 ; que la désignation des membres du COS-LEPI n’étant intervenu que le 20 avril 2018 et leur installation par la Cour constitutionnelle le 08 mai 2018, leur mandat a commencé à cette date pour s’achever six (06) mois plus tard, soit en novembre 2018 ».
C’est un mauvais signal, une entorse à la démocratie. Il y a lieu de s’inquiéter sérieusement pour le Bénin. Avec cette décision totalement absurde prise à l’issue d’une audience publique anticonstitutionnelle, c’est clair que le COS-LEPI ne pourra pas accomplir la mission pour laquelle il a été installé. A quelques mois des élections législatives, la Cour Djogbénou veut plonger le Bénin dans une grave crise politique.
Ce revirement de jugement et cette remise en cause de l’autorité de la chose jugée vient d’ouvrir la voie à toutes les incongruités. Il n’y a que dans les Etats voyous et totalitaires qu’on observe ce genre de pratique de type césarien. En effet, depuis le 6 avril 2016, un vent mauvais de régression démocratique balaie le Bénin. Les règles démocratiques ne sont plus respectées. A ce jour, après deux ans de pouvoir, la démocratie est en net recul au Bénin.
La décision de Me Joseph Djogbénou confirme qu’il est effectivement arrivé à la Cour pour servir son client. Ni plus ni moins. La manœuvre politicienne vise à baliser le terrain à l’utilisation du Ravip pour les prochaines élections et à remettre en cause la décision qui exige la LEPI pour toutes les élections jusqu’en 2021.
Avec ses décisions anticonstitutionnelles et partisanes, l’avocat personnel du président de la République a lancé la plus terrible attaque contre le peuple béninois. Ce dernier a le devoir républicain et citoyen de lutter efficacement, afin de vaincre l’autocratie.
Le Parti pour la Libération du Peuple (PLP) invite les Béninois de l’intérieur et ceux de l’extérieur, conscients de la gravité de la situation et convaincus de la nécessité de restaurer la démocratie et l’Etat de droit, à la mobilisation générale et constante, sur l’ensemble du territoire national et en dehors de nos frontières, en vue de sauver le Bénin des griffes des prédateurs de notre démocratie.

Le PLP met en garde la Cour Constitutionnelle, le Gouvernement et l’Assemblée Nationale contre les manœuvres en cours visant à empêcher le COS-LEPI de faire pleinement et convenablement son travail et d’utiliser le Ravip de la fraude massive pour les élections à venir.
Face à cette insécurité juridique qui menace la quiétude sociale et la stabilité politique de notre pays, le PLP prend à témoin la communauté nationale et internationale des graves conséquences qui découleraient de cette nouvelle provocation du régime du faux « nouveau départ ».
La patrie en danger appelle ses fils et ses filles.
Soyons dignes, soyons des patriotes.
« La patrie ou la mort, nous vaincrons ».
Seule la lutte paie.

Le Président,

Léonce HOUNGBADJI

 

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