Togo : la coalition des 14 critique et hausse le ton contre la Cour constitutionnelle

La coalition des 14 partis de l’opposition togolaise a condamné «une manipulation partisane et inacceptable de la Cour constitutionnelle», ont rapporté les médias locaux, jeudi, citant un communiqué publié la veille.

Cette déclaration a été émise par Brigitte Kafui, coordinatrice de la coalition des 14 partis de l’opposition, en réaction à l’appel lancé par le président de la Cour constitutionnelle d’organiser des législatives avant la fin de l’année 2018. Mardi, la Cour constitutionnelle avait appelé, via communiqué lu au journal de la télévision nationale, la commission électorale indépendante (Ceni) de « prendre les dispositions qui s’imposent pour organiser les élections législatives avant la fin de l’année 2018 ».

«La Cour constitutionnelle sert les intérêts d’un homme»

Brigitte Kafui a souligné qu’«aucune élection sérieuse ne peut être organisée sans les réformes dans le cadre d’une transition démocratique», appelant les Togolais « à ne pas se laisser distraire et à rester vigilants ». Dans une autre déclaration aux médias, Brigitte Kafui, a souligné que «la Cour constitutionnelle sert les intérêts d’un homme», en allusion au président en exercice, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, rapporte Anadolu. La coalition des 14 partis de l’opposition affirme, dans son communiqué, qu’elle «a été choquée d’apprendre, par les médias, le communiqué rendu public le 12 Juin 2018 par le président de la Cour constitutionnelle dans lequel il établit le chronogramme des prochaines élections législatives».

[su_heading size= »17″]A lire aussi : Crise au Togo : disque rayé de la coalition des 14, Faure Gnassingbé en pole position [/su_heading]

Pour rappel, le Togo traverse une crise politique depuis plus de dix mois, marquée essentiellement par des manifestations de rue, réclamant le départ du président en exercice.  Un processus de dialogue a été initié par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis le 19 février 2018, sous l’égide du président ghanéen, Nana Akufo Addo, facilitateur. Mais ce dialogue a été suspendu à deux reprises le 23 février et le 23 mars, faute de compromis.

L’opposition veut, en effet, rétablir la constitution de 1992, qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux uniquement, alors que le clan au pouvoir refuse catégoriquement. La semaine dernière, les autorités avaient interdit toutes les manifestations de l’opposition qui a appelé à une journée « Togo morte », le 18 juin.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus