Bénin – couplage des élections : Irénée Agossa donne son point de vue et indique le chemin à suivre

L’alignement des élections présidentielle, législatives et communales est une façon de dénier au peuple son droit de contrôle. C’est du moins ce que pense le président du parti « Les Nationalistes », Irénée Agossa.

Invité sur radio « Soleil fm » pour donner son opinion sur le couplage des élections; l’un des points d’amendement de la constitution de 1990 proposé par 08 députés du bloc de la majorité parlementaire, le président Irénée Agossa dit être foncièrement opposé à cet alignement.

Selon lui, les 04 actuellement inscrits dans la constitution  a été mis à dessein. En effet, un mandat de 04 ans permet au peuple d’apprécier la gouvernance du chef de l’Etat à mis mandat. Si la gouvernance est mauvaise, le peuple le sanctionne en élisant majoritairement des parlementaires qui ne parlent pas le même langage que l’exécutif ou lui renouveler sa confiance en lui permettant d’avoir encore une majorité au parlement; estime t-il.

Pour lui, l’objectif d’aligner les élections présidentielles et législatives est d’empêcher le contrôle du peuple en manœuvrant pour donner une majorité au président de la République pour qu’il fasse tout ce qu’il veut. « Pourquoi le contrôle de ce peuple gêne t-il? pourquoi donner la majorité au président de la république pour faire tout ce qu’il veut en sautant ce verrou ? » s’interroge t-il.

Le président du parti « Les nationalistes » estime par contre que, si couplage il devait y avoir, cela doit se faire entre les élections législatives et communales. Selon lui, il y a d’ailleurs une incohérence que dans la même circonscription électorale, on puisse élire des députés d’un parti politique et des maires d’un autre parti politique.

Il en conclut que c’est seulement entre ces deux dernières élections que le couplage est envisageable. Mais le couplage de la présidentielle et des législatives ne peut que  ôter au peuple, son pouvoir d’appréciation de l’exécution du mandat du nouveau Président de la République à mi-parcours. Ce qui selon lui serait une porte ouverte à un régime totalitaire installé par la loi.

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