Bénin – crise syndicale : Anselme Amoussou traduit Emmanuel Zounon devant la justice

Les centrales et confédérations syndicales n’ont pu colmater les brèches laissées par les incompréhensions qui ont caractérisées les mouvements de grève collectivement lancés en début d’année.

En effet, certains responsables syndicaux ; en l’occurrence Emmanuel Zounon de l’union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (unstb) n’a toujours pas digéré la suspension des mouvements de débrayage décidée unilatéralement par trois centrales syndicales dont la Csa du secrétaire général Anselme Amoussou.

Dès lors, le secrétaire général de l’Unstb ne rate aucune occasion pour rappeler à son collègue sa trahison. Se sentant humilié par les accusations infondées de son collègue de l’unstb, le secrétaire général de la Csa-Bénin a décidé d’aller en justice contre ce dernier afin qu’il apporte les preuves de ses allégations. Il porte donc plainte pour diffamation car accusé d’avoir trahi les travailleurs pour pactiser avec le gouvernement.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: Bénin – Suspension de grève: la CSA-Bénin, CGTB, CSUB désapprouvées par les enseignants à la base [/su_heading]

L’attaque du secrétaire général de l’Unstb serait même allée à l’internationale. En effet, Emmanuel Zounon aurait adressé une correspondance aux institutions internationales ayant à charge les questions du travail pour se plaindre contre le secrétaire général de la csa-Bénin qui aurait saboter  un mouvement de protestation pourtant décidé collégialement par l’ensemble des centrales et confédérations syndicales. Dans ladite correspondance, Emmanuel Zounon aurait dénoncé la traîtrise de son collègue de la csa-Bénin.

Pour faire cesser cette stigmatisation dont il est l’objet depuis un moment, Anselme Amoussou a décidé de prendre ses responsabilité en saisissant la justice de son pays. C’est ainsi que la brouille qui est née entre les responsables syndicaux à la fin des mouvements de grève qui a durée environs 4 mois a engendré une procédure judiciaire. Mais selon des informations de source proche des organisations syndicales, les autres secrétaires généraux plaident pour que l’affaire soit gérée à l’amiable en dehors de toute procédure judiciaire.

[su_heading size= »17″]A lire aussi: Bénin – activités du cnds : plus rien ne va entre le gouvernement et les centrales syndicales[/su_heading]

Pour rappel, le lundi 09 Avril 2018, trois centrales syndicales (la Csa-Bénin de Anselme Amoussou, la Csub de Christophe Houessinon et la Cgtb de Moudachirou Bassabi) ont fait défection d’un mouvement de grève lancé en début d’année par le collectif des centrales et confédérations du Bénin. Selon ces dernières, il s’agit d’un retrait tactique pour laisser le gouvernement Talon qui veut prendre à l’usure les centrales syndicales face à sa responsabilité devant l’histoire. Une position qui n’a pas été du goût des autres secrétaires généraux qui ont poursuivi les grèves pour quelques jours avant de jeter eux-aussi l’éponge.

Depuis ce jour, les responsables syndicaux ont perdu la cohésion du départ qui les a conduit à une grève concertée. Les trois centrales syndicales qui ont fait défection sont considérées par les autres comme des traîtres. Des bruits ont couru dans le temps faisant état de ce que les secrétaires généraux des trois centrales syndicales auraient été soudoyés par le gouvernement pour trahir la lutte des travailleurs.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus