Bénin : depuis l’exil, Léhady Soglo attaque à nouveau le régime Talon

L’ancien maire de la ville de Cotonou est sorti à nouveau de son silence. Exilé depuis environ un an, le fils de l’ex président Nicéphore Dieudonné Soglo est revenu sur les conditions de sa révocation et de son départ de son pays. C’est à travers un message qu’il a adressé à l’endroit à ses militants ce samedi 28 juillet 2018.

Ce samedi 28 juillet 2018 est une date mémorable pour le maire révoqué. En effet, cela fait un an jour pour jour qu’il a été convoqué par le préfet du Littoral pour s’expliquer sur certains faits qui lui sont reprochés. Une audition qui a rapidement tourné au vinaigre et c’était le début d’une situation difficile qui va finir par le conduire en exil.

Les choses étaient allées très vite pour l’ex-édile de la ville capitale. En moins d’une semaine depuis la tournure décisive des événements avec son audition et la perquition de son domicile, le conseil des ministres a prononcé sa révocation et s’en était fini pour son règne à la Mairie de Cotonou. Malgré son recours adressé à la Cour suprême, Léhady Soglo n’a pas encore été depuis fixé sur son sort.

[su_heading size= »17″] À lire aussi : Léhady Soglo: « La roue tournera. Nous avons la co-responsabilité de la faire tourner… »[/su_heading]

Dans la foulée, il quitte le pays pour s’exiler en France. Dans son message adressé à ses militants, l’homme est revenu les motifs de cette décision. A l’en croire, l’option de l’exil n’était pas un moyen de fuir la justice, mais une manière pour lui de d’éviter le même sort que Laurent Mètongnon et ses co-accusés, Atao Hinnouho, Valentin Djènontin et Idrissou Bako. Autant d’exemples qui le poussent à croire que le régime en place est dans un acharnement politique contre ceux qui ne parlent pas de la même voix que lui.

Face à un « pouvoir révélé » , usant d’arbitraire dans ses méthodes, et manifestement animé de la volonté de faire taire toute voix discordante, voulant régler des comptes personnels,les deux seules options qui s’offraient à moi étaient soit l’exil politique, soit la prison du seul fait de la volonté des “princes du moment”.

Léhady Vinagnon Soglo

Il continue également de croire que la crise que connait son parti est l’oeuvre du pouvoir en place qui a décidé de tout lui prendre pour le réduire en silence. Une idée confortée par la lenteur dont fait preuve la justice dans ce dossier. Mieux, il fait constater qu’au moment où il fait l’objet d’un acharnement politique, les dissidents de son parti bénéficient des grâces de la rupture. Mais il est convaincu que tout ceci ne durera pas assez longtemps.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus