Bénin: Jöel Aïvo explique sa posture vis à vis du projet de révision de Patrice Talon

Le projet de révision de la constitution de Décembre 1990, introduit au parlement en 2017 par le président Patrice Talon était un projet risqué. C’est du moins ce que pense le constitutionnaliste Joël Aïvo, doyen de la faculté de droit et de sciences politiques de l’Université d’Abomey Calavi.

Invité ce dimanche 29 Juillet dans l’émission sociopolitique « vue d’ensemble » de TVC, le professeur Jöel Aîvo a donné des explications sur les raisons de la posture critique qu’il a adoptée vis à vis du projet introduit par le président Patrice Talon au parlement bien qu’il ait siégé au sein de la commission mise en place par ce dernier.

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Plus d’un an après, le professeur Joël Aivo affirme qu’il n’a eu aucun regret par rapport à  sa posture sur cette procédure  de révision. Pour lui, c’était un  devoir citoyen d’attirer l’attention  du gouvernement, du président de la république et surtout du parlement sur ce dossier qui était risqué pour la République. « …Je suis très fier d’avoir contribué à éclairer et le parlement et le gouvernement. C’était un projet risqué. C’était tout sauf une constitution. » laisse t-il entendre.

A en croire le professeur Joël Aïvo, le document introduit au parlement par le gouvernement était un condensé de  code de procédure pénale et de code de famille; un document réalisé avec une  légèreté qui tranche avec tout de projet de constitution. « …J’ai bien vu des constitutions dans le monde mais aucun pays n’avait réécrit sa constitution avec autant de légèreté. C’était à la fois un code de procédure civile, un code de la famille, un code de procédure pénale; vraiment c’était tout sauf un texte froid  d’une constitution qui ne s’occupe que de l’essentiel  mais qui ne se disperse pas« , précise le professeur Joël Aïvo.

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Pour lui, adopter ce projet de révision de constitution, c’est ouvrir la porte à toutes les instabilités dans le pays. Face à cette situation, il est de son devoir d’attirer l’attention du président de la République sur le texte qu’il entend envoyer à l’Assemblée nationale et attirer l’attention de l’Assemblée nationale sur ce projet de révision de la loi  fondamentale. « … Il est nécessaire donc du fait d’avoir été rapporteur, d’attirer  l’attention et du gouvernement et du parlement sur le fait qu’on veut bien réviser notre constitution mais  on ne veut pas le réviser  pour devenir instable; on veut  la réviser pour continuer dans un Etat de droit. » conclut-il.

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