Bénin: l’amendement de la constitution en cours, est une révision de prestige selon Prince Agbodjan

Une proposition d’amendement de la constitution de Décembre 1990 est introduite depuis la semaine dernière à l’Assemblée nationale. Initiée par 08 députés tous du bloc de la majorité parlementaire, cette proposition portant amendement de la constitution béninoise suscite déjà des vagues dans l’opinion nationale.

Invité dans l’émission « 90 minutes pour convaincre » de la Chaîne de radio nationale autour du thème « proposition d’amendement de la constitution de 1990: révision opportuniste ou volonté de développer », le juriste fiscaliste, Serge Prince Agbodjan affiche des réserves par rapport à la proposition introduite à l’Assemblée nationale. A l’en croire, la révision de la constitution en cours est une révision de confort parce que les amendements contenus dans la proposition de loi portant révision de la constitution n’auront pas d’impacts majeurs dans le fonctionnement du pays. Selon le juriste fiscaliste, le Bénin a déjà ratifié des traités internationaux relatifs à la peine de mort ainsi que la cour des comptes et leur intégration dans la constitution ne serait qu’un amendement de confort.

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Il déplore que pour des réformes aussi majeures, on ne puisse faire preuve de méthode. Selon lui, la procédure en elle-même souffre de malhonnêteté parce que personne n’est assez divin pour deviner que le parlement réussira à réunir les 4/5è des députés pour faire passer cette révision de la loi fondamentale. Pour ce dernier, la révision de la constitution qui est encadrée par la constitution elle-même a prévu un référendum. Aujourd’hui, nous n’avons pas encore une liste électorale actualisée, nous n’avons pas de carte d’électeur; comment pouvons-nous aller au référendum? S’est-il interrogé. Il en conclut que les députés qui ont introduit cette proposition ont manqué de rigueur dans le travail.

Il soupçonne une procédure intentionnellement biaisée et craint que des députés ne profitent des débats généraux au parlement pour introduire, pour ne pas dire compléter, des amendements contestables.

Il faut préciser que le juriste fiscaliste Serge Prince Agbodjan avait pour contradicteur dans l’émission, Me Abraham Zinzindohoué qui a essayé tant bien que mal de contredire les arguments de son vis à vis.

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