Bénin: les réformes de Joseph Djogbénou à la cour, saluées par un juge allemand
Les audiences publiques à la cour constitutionnelles sont des réformes majeures qui constituent des innovations à encourager dans les états africains. C’est du moins ce que pense un juge de la cour administrative fédérale d’Allemagne des réformes introduites par le professeur Joseph Djogbénou dans le fonctionnement de la haute juridiction.
En visite au Bénin pour féliciter l’ancien garde des sceaux, le professeur Joseph Djogbénou, le professeur Ulrike Bick pour ne pas le nommer, juge à la Cour administrative fédérale d’Allemagne, a été reçu en audience ce mardi par le président de la cour constitutionnelle, le professeur Joseph Djogbénou. Les réformes au niveau de la cour constitutionnelle du Bénin ont nourri les échanges entre les deux personnalités.
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Au terme des échanges, le professeur Ulrike Bick s’est dit satisfait des réformes introduites par l’ex ministre de la justice, de la législation et des droits de l’homme actuellement élu président de la haute juridiction en matière de contrôle de constitutionnalité. A en croire Ulrike Bick, les audiences publiques sont des innovations à encourager dans les Etats africains et dans le monde.
Pour rappel, l’audience publique est l’une des innovations introduites par le professeur Joseph Djogbénou dans le fonctionnement de la cour constitutionnelle. En effet, au nom du principe de la transparence, la Cour va désormais travailler au vu et au su de tout le monde, loin de l’opacité. « La mandature actuelle ne veut pas traîner l’image péjorative de la Cour qui est perçue par les particuliers comme un grand couvent. Pour mettre fin à ces préjugés, l’actuel président de la Cour a proposé et a reçu l’appui de ses collègues de rendre désormais publiques les procédures devant la Cour constitutionnelle. C’est dire que le public pourra désormais prendre part aux audiences de la Cour », a expliqué Gilles Badet, secrétaire général de la cour constitutionnelle.
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Aussi, au nom du principe du contradictoire, la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle permettra aux mis en cause, lors des audiences de mise en état, de faire entendre leurs arguments en présence de la partie civile. « Chaque partie pourra se défendre elle-même ou se faire assister par des avocats. Tout ceci se fera les mardis et les vendredis pour permettre au public d’avoir les délibérations les jeudis. La Cour veut s’imposer un emploi du temps fluide qui permettra de vider rapidement, les 176 dossiers laissés par la précédente mandature », a précisé le secrétaire général de la Cour qui présentait ce 12 Juin 2018, les réformes de la cour constitutionnelle.
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