Bénin : Patrice Talon explique l’une des réformes dans le secteur de la santé

Le Président Patrice Talon est attaché aux réformes engagées dans le secteur de la santé. Au cours de son entretien accordé à la presse à la veille du 1er Août 2018, il est revenu sur l’une de ces réformes qui fait l’actualité ces derniers jours. Il s’agit de l’obligation faite aux médecins de choisi entre le privé et le public pour exercer leur métier.

Pour le Président de la République, cette décision qui paraît radicale n’est pas le fruit du hasard. En effet, le diagnostic tel que présenté par le conseil des ministres révèle que les médecins recrutés et payés aux frais de l’Etat préfère pour la plupart du temps se consacrer au secteur privé.

[su_heading size= »17″] À lire aussi : Bénin: jusqu’au 30 aout aux médecins pour choisir entre exercer au privé ou au public [/su_heading]

Selon le Chef de l’Etat, cette attitude adoptée par certains médecins est une manière de violer le serment qu’ils ont eux même fait. Une situation qu’il a du mal à comprendre, car à l’en croire, le public offre de meilleures conditions de travail que le privé. « Il n’y a pas un seul centre de santé privé au Bénin qui dispose d’un plateau technique qui soit plus performant que le plateau technique des hôpitaux publics. Mais pourquoi les médecins délaissent-ils les hôpitaux publics pour consacrer toute leur énergie au secteur privé en toute violation du serment qu’ils ont prêté? », s’interroge-t-il.

Ainsi, le premier sens que le gouvernement donne à cette réforme, c’est le retour à la conscience professionnelle et le respect du serment prêté. « Ce qu’on attend des médecins, c’est d’abord ce dévouement qui leur permet de mettre leur talent pour pouvoir sauver les vies de nos compatriotes même si c’est avec les mains nues », a-t-il martelé. Mieux, il est estime que cette réforme permettra d’assainir le secteur avant d’aller à un système de contrôle plus rigoureux du système sanitaire du pays.

Néanmoins, le Président Patrice Talon ne néglige pas le rôle du secteur privé dans le secteur de la santé. « Les hôpitaux publics seuls ne suffiront pas pour répondre à nos besoins donc nous accompagneront les privés pour mieux assumer leurs missions mais ceci en séparant bien les choses pour que les patients des hôpitaux publics ne soient pas détournés vers les cliniques privées où ils sont parfois escroqués ». a-t-il clarifié.

[su_heading size= »17″] À lire aussi : Bénin – retrait du droit de grève: les agents de la santé envisagent boycotter la décision de la Cour [/su_heading]

Pour rappel, les médecins concernés ont jusqu’au 30 août 2018 pour se décider. Selon le compte rendu du conseil des ministres du 25 juillet 2018, des contrôles au poste seront rigoureusement effectués à partir de septembre dans les hôpitaux publics pour épingler ceux qui auraient choisir de bafouer la décision gouvernementale.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus