Une nouvelle vague de violence a été enregistrée dans les régions anglophones pendant le week-end, ont rapporté les médias locaux camerounais.
Deux gardes de la prison de Muea, dans le sud-ouest ont été tués dimanche et des prisonniers se sont évadés, suite à une attaque attribuée aux sécessionnistes anglophones, d’après le site d’information en ligne Camer.be. Des témoignages recueillis sur place par le même média indiquent que les échanges de coups de feu ont duré presqu’une heure, avant que les séparatistes ne prennent la fuite. Le bilan de cette attaque reste provisoire, ajoute la même source, précisant qu’il serait « plus lourd » des deux côtés. Une autre attaque a eu lieu dans la localité de Momo, dans le nord-ouest, faisant sept morts, dont un soldat, a rapporté pour sa part Africanews.
« Un pick-up transportant des éléments d’un corps d’élite de l’armée camerounaise est tombée dans une embuscade tendue par des séparatistes non loin de la localité de Momo au nord-ouest du Cameroun », a précisé la même source, citant le service de communication de l’armée. « Et le bilan des affrontements fait état d’un mort et cinq blessés dans le camp de l’armée. Tandis que six sécessionnistes auraient été retrouvés morts », affirme africanews.
Pour rappel, la crise anglophone s’est déclenchée depuis octobre 2016, suite à mouvement d’humeur d’avocats, réclamant la traduction vers l’anglais de documents nécessaires à leur travail. Ce mouvement a rapidement progressé jusqu’à prendre une insurrection armée depuis décembre 2017. Des dizaines de militaires et des forces de l’ordre ont été tués et plus de 160 mille personnes ont été contraints à se déplacer pour fuir les violences. Et toutes les tentatives de dialogue ont échoué.
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