Côte d’Ivoire : l’acquittement de l’ex-première dame Simone Gbagbo cassé par la Cour suprême

Rebondissement dans le procès de Simone Gbagbo pour crime contre l’humanité. L’épouse de l’ex-chef d’Etat ivoirien qui avait été acquittée en 2017 va devoir retourner devant une cour d’assises. La Cour suprême d’Abidjan a cassé ce jugement ce vendredi 27 juillet.

La Cour suprême de Côte d’Ivoire a cassé le jugement d’acquittement dont avait bénéficié en 2017 l’ex-première dame Simone Gbagbo au terme de son procès en assises pour crimes contre l’humanité pendant la crise post-électorale, a annoncé un de ses avocats vendredi.

« La Cour suprême a décidé jeudi de renvoyer Simone Gbagbo devant une autre Cour d’assises », sans donner de délai, a déclaré à l’AFP Me André Blédé Dohora.

Le texte de la décision n’étant pas encore disponible, les motivations de la décision de la Cour suprême n’étaient pas connues dans l’immédiat, a-t-il précisé, déplorant que la défense de Mme Gbagbo n’ait pas été citée à comparaître par la Cour avant qu’elle ne rende sa décision.

Fin mars 2017, la Cour d’assises d’Abidjan a refusé de suivre le procureur dans son réquisitoire d’une heure au cours duquel il réclamait la prison à vie contre Simone Gbagbo. L’épouse de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo (2000-2010) avait été acquittée le 28 mars 2017 par la cour d’assises d’Abidjan. L’acquittement prononcé le 28 mars 2017, la partie civile a aussitôt déclaré qu’elle allait se pourvoir en cassation.

Elle avait prononcé l’acquittement de l’ex première dame de Côte d’Ivoire, suscitant la colère des associations des victimes qui appelaient la Cour suprême à invalider cette décision au terme d’un procès pour crimes contre l’humanité commis pendant la crise post-électorale.

Elle était jugée pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara – rival de Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2010 et actuel président de la Côte d’Ivoire – et pour sa participation présumée à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime.

Simone Gbagbo n’avait pas été libérée après son acquittement, car elle purgeait déjà, et purge encore, une peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » prononcée en 2015.

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