Côte d’Ivoire : pas de RHDP avant 2020, Bédié reste campé sur sa position

En Côte d’Ivoire ce n’est pas la lune de miel entre le président du RDR Alassane Ouattara et celui du PDCI Henri Konan Bédié pour ce qui concerne le parti unifié. Le PDCI n’ayant pas encore ratifié les textes fondateurs du parti unifié tant voulu par Ouattara, des ministres ont été envoyés auprès de Bédié pour tenter de le convaincre de passer à l’acte. Mais ce dernier est resté campé sur sa position.

La tension ambiante entre le PDCI et le RDR n’est pas prête de se dissiper. Mandatés pour faire des propositions au président du PDCI afin qu’il ratifie les textes du parti unifié, la délégation, composée de ministres membres du PDCI, envoyée par le Vice-président Daniel Kablan Duncan, vice-président du PDCI et fervent partisan du parti unifié, a essuyé une fin de non-recevoir de la part de Bédié.  En effet, le PDCI n’est pas contre le parti unifié mais plutôt contre sa création avant 2020. Les militants du parti de Bédié et Bédié lui-même voudraient que le RHDP, le parti unifié, soit formellement créé après une alternance au pouvoir en 2020, contrairement aux aspirations de Ouattara qui veut le RHDP maintenant.

Non seulement Bédié a rétorqué aux messagers qu’il reste attaché aux résolutions du Bureau politique du PDCI, mais il s’est voulu très catégorique à l’égard de ceux qui voudraient entreprendre des initiatives solitaires en dehors du parti. « J’ai appris que certaines personnes veulent créer un courant au sein du parti, dont l’objectif serait de soutenir un projet sur lequel le bureau politique s’est clairement exprimé. La création de courant n’est pas admise dans notre parti », s’est-il voulu formel.

Le projet du parti unifié s’écroule ainsi comme un château de cartes. Et le président Ouattara qui fonde sa fin de mandat sur ce projet politique entend faire pression, autant que faire se peut, pour obtenir gain de cause. A cet effet, un remaniement ministériel pourrait intervenir dans les tout-prochains jours. Le chef de l’Etat a d’ailleurs ajourné le Conseil des ministres de ce mercredi, certainement pour poursuivre les consultations.

Quoi qu’il en soit, l’on s’achemine vers une fédération de partis en lieu et place du parti unifié. En pareille occurrence, chaque parti pourrait présenter son propre candidat à la présidentielle de 2020. Ce qui n’aurait forcement pas le même poids politique en y allant en rang serré, souligne le site d’information Afrique 7.

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