Donald Trump invite Vladimir Poutine à Washington et qualifie la presse «d’ennemi du peuple»

Donald Trump souhaite « poursuivre le dialogue » avec Vladimir Poutine. Après leur rencontre en Finlande lundi, le président américain a décidé d’inviter son homologue russe à Washington pendant l’automne. Sa porte-parole Sarah Sanders a déclaré que des discussions étaient « déjà en cours », trois jours après le rendez-vous qui l’a mis en porte-à-faux avec les agences américaines de renseignement en raison de ses atermoiements sur l’ingérence russe dans la présidentielle.

Dans la même salve, il a qualifié la presse « d’ennemi du peuple », accusant les « Fake News Media » de couvrir ses relations avec Poutine avec un a priori négatif.

https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1019936133147516929?ref_src=twsrc%5Etfw

Accusé par ses détracteurs, mais aussi nombre d’élus de son parti, de s’être montré beaucoup trop conciliant avec son homologue russe, Donald Trump peine toujours à éteindre l’incendie. Jeudi, il s’en est pris, dans un tweet, avec virulence aux journalistes coupables à ses yeux de ne pas avoir souligné le « grand succès » de leur face-à-face.

Poutine plaide pour un rapprochement

Fait remarquable, Poutine avait, quelques heures plus tôt, lui aussi dénoncé les critiques visant Trump, stigmatisant les « forces » aux Etats-Unis « prêtes à sacrifier les relations russo-américaines à leurs ambitions ». Plaidant pour un renforcement des contacts entre les deux grandes puissances nucléaires, le maître du Kremlin a notamment rappelé que le traité de réduction du nombre des armes nucléaires entre la Russie et les Etats-Unis, le New START, devait expirer en 2021.

A Washington, les critiques restaient vives, tant sur le sommet que sur les jours qui ont suivi.

« En ce qui concerne la Russie, cela a été une mauvaise semaine et il est impératif que (Donald Trump) comprenne qu’il a mal évalué Poutine », a lancé Lindsey Graham, un sénateur républicain pourtant souvent en phase avec le milliardaire.

Un entretien secret

Le tête-à-tête Trump/Poutine, qui a duré environ deux heures, fait désormais l’objet d’intenses conjectures. Certains élus ont même demandé que l’interprète du président américain soit interrogée par le Congrès. Même le directeur du renseignement américain, Dan Coats, a indiqué jeudi soir qu’il ne savait pas de quoi les deux présidents avaient discuté.

Selon un sondage CBS News publié jeudi, seul un tiers (32 %) des Américains approuve la façon dont Donald Trump a géré le rendez-vous d’Helsinki. Dans le camp républicain, cependant, le taux d’approbation monte à 68 %.

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