Grèce – Deuil national : course infernale contre de tragiques incendies, déjà plus de 79 morts

En Grèce, les pompiers poursuivaient, mercredi 25 juillet, les recherches de personnes bloquées dans des maisons ou des voitures carbonisées aux environs de stations balnéaires de Mati et de Rafina, à l’est d’Athènes, ravagées par de violents incendies qui ont fait au moins 79 morts et 187 blessés, selon un dernier bilan officiel. Quelque 715 personnes ont été évacuées par bateaux militaires ou privés jusqu’au port de Rafina. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national.

Qualifié de « tragédie nationale » par les médias du pays, le feu a éclaté lundi 23 juillet sur le mont proche de Pendeli attisé par des vents de 100 km/h. Les flammes se sont rapidement propagées et ont envahi Mati, à 40 km d’Athènes, brûlant des centaines d’habitations. Les résidents ont fui en panique en direction de la plage proche, où plusieurs d’entre eux ont dû rester plus d’une heure dans l’eau pour se sauver.

Le pays était sous le choc de découvertes macabres mardi 24 juillet, en particulier celle sur le même terrain où 26 personnes carbonisées, dont des « petits enfants », ont été retrouvés. « Elles ont été retrouvées enlacées par groupes, dans une « dernière tentative pour se protéger », a raconté un sauveteur, Vassilis Andriopoulos.

« Aujourd’hui la Grèce est en deuil »

Mardi soir, le gouvernement grec n’avait pas publié le nombre des disparus. Ces incendies pourraient ainsi dépasser en victimes ceux ayant tué 77 personnes en 2007. Sur un total de 187 personnes hospitalisées, 82 restaient soignées mardi soir dont dix sont dans un état sérieux et 11 enfants dont l’état n’inspirait pas d’inquiétude.

« Aujourd’hui la Grèce est en deuil », a déclaré le Premier ministre Alexis Tsipras, annonçant, dans une adresse télévisée à la nation, trois jours de deuil national. Les drapeaux seront en berne jusqu’à vendredi.

15 départs de feu simultanés

Le pays, qui a activé le mécanisme européen de protection civile, s’est vu offrir de l’aide – notamment en moyens aériens – par l’Espagne, la France, Israël, la Bulgarie, la Turquie, l’Italie, la Macédoine, le Portugal et la Croatie, tandis que les messages de condoléances affluaient de l’étranger.

« La Commission européenne n’épargnera pas ses efforts pour aider la Grèce », a tweeté son président Jean-Claude Juncker. « La douleur des sinistrés nous touche tous », a indiqué la chancelière allemande Angela Merkel dans un télégramme à Alexis Tsipras.

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