Jacques Ayadji: de l’indépendance à nos jours, le Bénin est un pays malade de ses élites

Après plus de 50 ans d’accession à la souveraineté internationale, la République du Bénin, le Dahomey d’alors n’a pas connu un développement substantiel. La cause? le comportement de l’élite béninois. En tout cas, c’est ce que croit Jacques Ayadji.

Invité le Dimanche 22 Juillet 2018 dans l’émission sociopolitique « Carte sur table  » de la radio « Océan FM », Jacques Ayadji a placé la responsabilité de l’échec du développement du pays sur la tête des élites béninois qui ont failli à leur mission. Selon le directeur général des infrastructures, le Bénin est « malade de ses élites ». Si quelque chose est noire, estime Jacques Ayadji, « on arrive à dire non, que c’est un peu du jaune et on manipule le peuple ».

[su_heading size= »17″] À lire aussi : Bénin – couplage des élections: Jacques Ayadji désavoue son ex-mentor, Célestine Zanou [/su_heading]

A le croire, en dehors des élites des années 1960, l’année des indépendances, qui ont lutté  pour que nos pays puissent s’affranchir de la domination des colonisateurs, l’espoir né de cette volonté d’accession à l’indépendance s’est rapidement mué en désillusion. Le président du parti « Moele Bénin » reconnait néanmoins que le Bénin a eu quelques parenthèses élogieux dans sa marche vers le développement. C’est par exemple la virgule de l’année 1972 où, le général Mathieu Kérékou est arrivé au pouvoir pour mettre fin à ce qu’on appelait, le ‘‘monstre à trois têtes’‘ avec une volonté d’industrialisation du pays marquée par la création de certaines industries. Mais selon Jacques Ayadji, l’idéologie marxiste portée par le général Kérékou qui permettait même aux élèves de faire des travaux manuels en dehors des cours a été galvaudée par l’élite, « les intellectuels tarés ».

L’autre virgule intéressante notée par le président du parti « Moele Bénin » est celle du régime en cours. « …Aujourd’hui,  nous avons depuis 2016, l’accession du président Patrice Talon au pouvoir avec des méthodes différentes et le courage de prendre des décisions. Même des choses auxquelles on pensait que personne n’allait toucher, il arrive à les faire sans craindre d’être impopulaire. Pendant que ces réformes sont en chantiers, des élites s’invitent dans le débat pour dire que c’est mauvais ce qu’il fait« , se désole Jacques Ayadji.

[su_heading size= »17 »] À lire aussi : Bénin: du syndicalisme à la politique, Jacques Ayadji lance sa machine politique [/su_heading]

L’ex syndicaliste des travaux publics a néanmoins rendu hommage au parti communiste du Bénin (pcb) dont les responsables depuis toujours n’ont pas varié dans leur ligne directive; même si Jacques Ayadji estime que cette formation doit apprendre à s’adapter.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus