Mali: au moins dix morts dans une attaque dans le nord-est du pays
Des terroristes présumés ont tué dimanche, environ dix personnes dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne, ont rapporté lundi des médias locaux et étrangers.
« Des hommes armés à bord de plusieurs motos ont fait irruption dans le marché d’Injagalane (localité du nord-est malien) », a déclaré un responsable local cité par le quotidien suisse « le Matin ». « Ils ont tiré sur la foule. Il y a eu 14 morts, plusieurs véhicules et motos brûlés », selon la même source. Le mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), issu de l’ex-rébellion touareg et le groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA-pro Bamako), évoquent, dans un communiqué conjoint relayé par des médias locaux, un bilan de douze morts. L’attaque n’a encore été revendiquée par aucune partie lundi à 11h00 GMT, rapporte Anadolu.
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Selon les autorités locales, plus d’une centaine de personnes ont péri dans cette région ces derniers mois, rapporte encore « le Matin », précisant que des combats opposent régulièrement des terroristes ayant prêté allégeance à Daech à deux groupes principalement touareg soutenant la force française Barkhane et l’armée malienne, à savoir le MSA et le GATIA. Le nord du Mali était tombé en mars 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda, à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincé, rappelle encore le média suisse.
Et de poursuivre que les terroristes ont été en grande partie chassés du nord du pays ou dispersés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le gouvernement, les groupes pro-Bamako et l’ex-rébellion, censé isoler définitivement les terroristes.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et le sud du Mali ainsi que dans les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
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