Mali : ça grogne dans les rangs des magistrats et des agents de santé

Les magistrats et agents de santé maliens ont entamé, jeudi, une grève de neuf jours afin de réclamer de meilleures conditions de vie et de travail, ont rapporté les médias locaux.

Selon la radio «Studio Tamani», le syndicat autonome de la magistrature (Sam) et le Syndicat libre de la magistrature (Salima) demandent, entre autres, «la sécurisation des juridictions» et la libération du juge Niono Soungalo Koné aux mains de terroristes « depuis le mois de novembre 2017». Le secrétaire à la communication du syndicat, Salima Abderrahmane Mohamed Maïga, indique aussi que les magistrats maliens exigent également «la relecture du statut de la magistrature», avec l’adoption d’une nouvelle grille salariale.

«Le gouvernement s’était engagé à renforcer les mesures sécuritaires avec les magistrats à partir du 30 juin, nous sommes arrivés à terme mais rien n’a été entrepris dans ce sens», a déploré le président du Sam Aliou Badra Nanacassé, dans un entretien à la presse au sortir d’une rencontre mardi avec la partie gouvernementale.

De la justice à la santé

Quant aux agents de santé qui ont entamé une grève de 15 jours jeudi, ils réclament de meilleures conditions de vie et de travail. «Les grévistes réclament, entre autres, l’adoption d’un statut particulier des fonctionnaires de la santé et de l’hygiène publique, ainsi que les points d’accord des précédentes négociations», a rapporté la radio «Studio Tamani».

Le média précise que les agents de santé maliens demandent aussi «la création d’une passerelle entre la fonction publique des collectivités territoriales, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique». Selon le président de la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale (FESYSAM) Dr Seydou Cissé de la Fédération, si les revendications des agents de santé ne sont pas satisfaites dans les 15 jours, ils vont entamer une «grève illimitée».

Les magistrats et les agents de santé maliens ont déjà observé d’autres mouvements de grève pour appuyer les mêmes revendications qu’ils défendent à travers les nouvelles grèves. Ces dernières interviennent alors que l’attention au Mali est focalisée sur l’élection présidentielle dont le premier tour est fixé au dimanche 29 juillet prochain. Le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et 23 autres candidats brigueront les suffrages de plus de 8 mille électeurs inscrits sur les listes électorales.

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