Mali : fin de la grève des agents électoraux, une menace en moins pour la présidentielle

Les agents électoraux au Mali ont mis fin à une grève de deux semaines sur les conditions de travail, ce qui atténue les craintes pour le scrutin du 29 juillet, a déclaré mercredi un syndicat.

Les Maliens doivent voter le 29 juillet lors d’une élection présidentielle qui, selon plusieurs observateurs, permettra de sortir de six années de troubles politiques et de violence djihadiste. Mais les attaques des militants islamistes ont mis en doute la capacité du gouvernement à tenir le scrutin à temps, avant même la grève, ce qui a perturbé la distribution des cartes d’électeurs. La semaine dernière, des assaillants ont attaqué le siège d’une base militaire régionale au centre du Mali, faisant au moins six morts. Quatre civils ont également été tués dimanche par une voiture piégée qui visait les troupes françaises dans le nord.

Les administrateurs civils ont convenu de mettre fin à leur grève mardi et la distribution des cartes a repris mercredi, a déclaré à Reuters Ousmane Christian Diarra, secrétaire général du Syndicat national des administrateurs civils. Un accord entre deux syndicats et le gouvernement, vu par Reuters, a donné aux travailleurs une augmentation de salaire. Mais Diarra a déclaré que les travailleurs continueraient à faire pression pour plus de concessions.

« Nous n’avons pas accepté l’offre du gouvernement pour les primes et indemnités, mais nous avons accepté de suspendre la grève pendant que les négociations se poursuivent », a déclaré M. Diarra. « C’est pour éviter de saper le processus électoral avec la grève », a-t-il ajouté.

Le Mali est dans la tourmente depuis que les rebelles touaregs et les djihadistes vaguement alliés ont pris le nord du pays en 2012, incitant les forces françaises à intervenir pour les repousser l’année suivante. Ces groupes ont depuis repris pied dans le nord et le centre, utilisant le sahel, peu peuplé, comme point de départ des attaques dans la région.