Présidentielle au Mali : un millier d’observateurs déjà sur le terrain

Les Maliens ont rendez-vous avec les urnes ce dimanche 29 juillet 2018. Des centaines d’observateurs de L’Union africaine, de la CEDEAO, de l’Union européenne, de la Communauté des États sahélo-sahariens, encore de l’Organisation internationale de la francophonie sont déjà arrivés au Mali pour veiller au bon déroulement de cette élection présidentielle.

En prélude à cette très sensible tâche, ces observateurs vont rencontrer les différents acteurs du processus électoral pour discuter de leurs différentes préoccupations.

Mais aucune de ces missions ne couvre l’intégralité du territoire pour des raisons sécuritaires. La COCEM qui est un regroupement de 5 associations de la société civile malienne sera présent partout au Mali par ses milliers d’observateurs.

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Déjà les observateurs soulèvent quelques difficultés ou entorses à la loi électorale concernant la distribution des cartes d’électeurs. « Irrégularités du point de vue de l’éloignement de certaines personnes parce qu’ils ont procédé à des regroupements de certains bureaux au niveau du Centre, qui fait que ça va être très dur pour certains de nos concitoyens de se déplacer et d’aller chercher la carte, affirme Fatoumata Dicko, présidente de la COCEM. La deuxième chose, c’est l’enlèvement des cartes par lots, ou sans procuration. »

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Affaibli par un mandat en demi-teinte mais favori, le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, n’est pas parvenu à redresser le pays et à ramener la paix.

Le Mali est toujours la proie de groupes armés salafistes et de rébellions aux contours flous. La situation, aux yeux mêmes du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, s’est «dégradée». L’instabilité a gagné ces dernières années la région de Mopti, au centre du pays, et la zone de Menaka. L’accord de paix, signé au printemps 2015 à Alger, cumule les retards dans son exécution. «Il y a de petites avancées mais tout est beaucoup trop lent. Le gouvernement ne tranche pas», résume un haut responsable de l’ONU.

L’ancien président béninois, Boni Yayi, a été désigné par l’Union africaine (UA), pour superviser le premier tour de ces élections présidentielles, au titre d’observateur de la mission d’observation électorale de l’Union africaine (MOEUA).

Sa mission sera de procéder à une observation et une analyse indépendantes, objectives et impartiales de la conduite du scrutin, à la lumière des dispositions pertinentes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

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