RDC : le président Joseph Kabila est « le véritable mal congolais » (opposition)

L’opposition congolaise a accusé lundi le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, d’être dans une logique de « coup de force » et a appelé la population à stopper la « passion » du chef de l’Etat la qualifiant (cette passion) de « criminelle ».

Réunies dans la capitale Kinshasa en vue d’une réaction concertée au discours tenu vendredi par Kabila devant les députés et les sénateurs, toutes les plateformes de l’opposition ont signé une déclaration commune dans laquelle elles considèrent le chef de l’Etat comme « le véritable mal congolais ». « L’opposition appelle le peuple congolais à mettre fin à la passion criminelle de Joseph Kabila pour le Congo », Indique l’opposition dans sa déclaration lue par le député Delly Sesanga qui dirige la plateforme électorale de l’opposant Moise Katumbi.

L’opposition considère que Kabila précipite le pays vers le chaos et appelle à faire obstacle par tous les moyens […] contre toute tentative de maintien au pouvoir… Dans son discours, Kabila a vanté son bilan de gestion, affirmant avoir « la passion pour le Congo ». Cette « passion » évoquée, s’exprime « en réalité », selon l’opposition, par des « détournements, scandales financiers, chosification des Congolais, viols, crimes, multiplication des groupes armés, esclavage sexuel », ont énuméré les opposants, mettant Kabila en garde contre toute tentative de briguer un troisième mandat.

Au pouvoir depuis 2001, Kabila constitue « le principal facteur de déstabilisation » de la région des Grands Lacs, a ajouté l’opposition congolaise affirmant qu’elle fera « obstacle à tout processus électoral conduit de manière unilatérale par Kabila ». Les leaders de l’opposition ont insisté sur la décrispation qui doit se matérialiser par le retour en « homme libre » des exilés politiques, dont l’opposant Moise Katumbi, la libération des prisonniers politiques en vue de garantir la bonne tenue d’élections « crédibles » le 23 décembre prochain.

Kabila a confirmé dans son discours la tenue de ces élections qui sont « désormais une affaire de souveraineté et seront financées par l’Etat congolais ». Il était, en revanche, resté mutique sur son avenir politique mais avait rassuré qu’il respecterait la Constitution. Le dépôt des candidatures à la présidentielle en RDC est prévu du 25 juillet au 8 août. Soutenant que Kabila, élu en 2006 et réélu en 2011, n’a fait qu’un seul mandat de cinq ans en raison de la révision constitutionnelle en 2011, le parti présidentiel (PPRD) encourage ces derniers jours son leader à briguer un nouveau mandat, en toute légitimité.

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