Révision de la Constitution: la CDD-Bénin appelle les Béninois à un sit-in au Parlement

A la suite du Mouvement des Femmes pour la Liberté au Peuple et le Progrès ( M.F.L.P.P) de Thérèse Waounwa et d’autres forces vives de la Nation, la Coalition pour la défense de la démocratie au Bénin (CDD-Bénin) lance également un appel au sit-in sur l’esplanade de l’Assemblée Nationale, ce  jour et demain 06 juillet 2018.

Cette action vise, en effet, à s’opposer à la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 en cours au parlement. Une révision que la Coalition qualifie d’ «opportuniste» et «non consensuelle». C’est à travers une déclaration en date du 04 juillet 2018.

 

DÉCLARATION DE LA COALITION POUR LA DÉFENSE DE LA DÉMOCRATIE AU BÉNIN (CDD-BÉNIN)

APPEL AU SIT-IN SUR L’ESPLANADE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE À PORTO-NOVO LES JEUDI 5 et VENDREDI 6 JUILLET 2018 à 7 HEURES

La proposition de loi portant révision de la Constitution portée par huit (08) députés de la majorité parlementaire sera examinée ce jeudi 05 juillet 2018.

Face à l’urgence de sauver la patrie en danger, les Forces Vives de la Nation organisent les jeudi 5 et vendredi 6 juillet 2018, un sit-in couché sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, à Porto-Novo. C’est une manifestation citoyenne pacifique pour dire « NON » à la révision expéditive de notre Constitution.

La Coalition pour la Défense de la Démocratie au Bénin (CDD-Bénin), engagée dans cette bataille aux côtés des autres Forces Vives de la Nation,  dénonce un coup d’État politique et appelle le peuple béninois, et surtout la jeunesse, à la mobilisation et à la résistance.

Aucune virgule de la loi fondamentale de notre pays ne sera touchée sans consultation du peuple souverain. Toute révision de la Constitution en dehors du peuple sera vouée à l’échec.

Dans le contexte actuel marqué par la pression exercée sur certains députés de la minorité parlementaire et le chantage fait à d’autres pour les obliger à voter « OUI », il est très difficile de faire confiance au régime autocratique de Patrice Talon. La CDD-Bénin exige donc le retrait immédiat de la proposition de loi portant révision de la Constitution ou son rejet sans condition  par les députés.

La CDD-Bénin lance un appel pressant en direction de tous ses militants, militantes et sympathisants, notamment les populations des départements de l’Ouémé et du Plateau, à se rendre massivement sur l’esplanade de l’Assemblée nationale à Porto-Novo, les 5 et 6 juillet 2018 à 7 heures très précises pour défendre la Constitution du 11 décembre 1990.

La CDD-Bénin rend un vibrant hommage à tous les députés de l’opposition pour leur amour réel pour la patrie et leur résistance face à la machine de chantage mise en place par le pouvoir mafieux de Patrice Talon pour les obliger à soutenir son projet funeste.

La CDD-Bénin invite le peuple béninois à utiliser tous les moyens légaux et légitimes pour empêcher le Gouvernement et sa caisse de résonance qu’est devenu le Parlement de perpétrer leur coup d’État politique.

Béninoises, Béninois, chers compatriotes, l’heure est grave. Soyons vigilants et restons unis et debout.

La Constitution du 11 décembre 1990 est l’une des Constitutions les mieux écrites, les mieux pensées, les mieux ancrées dans la sociologie, dans l’histoire politique de notre pays; l’une des plus vieilles, l’une des plus stables. Elle n’est pas intouchable. Mais si le Gouvernement et sa chambre d’enregistrement qu’est devenue l’Assemblée nationale font l’option de la toiletter, il faudrait que ça soit une révision consensuelle, sage, mesurée et chirurgicale. Malheureusement, personne ne voit dans la démarche et dans le ton des porteurs de ce projet meurtrier cette option démocratique.

Tous ceux qui parlent depuis toujours de la révision de la Constitution, dans le camp de la mouvance présidentielle, en parlent avec facilité, légèreté et banalité. Réviser la Constitution de notre pays est devenu un défi personnel pour le président de la République et les membres de sa cour de Césars. Après le camouflet ronflant du 4 avril 2017, le criminel revenant toujours sur le lieu du crime, le pouvoir despotique de Patrice Talon revient à la charge pour attenter à tout prix à la virginité de notre Constitution. De faux prétextes sont alors utilisés pour justifier la démolition à vive allure de notre loi fondamentale.

Dans l’esprit des citoyens béninois, la révision opportuniste proposée par le régime de la ruse et de la rage est synonyme de manipulation, d’instrumentalisation, de tripatouillage, de mascarade, de piège et d’attrape-nigaud. Cette méfiance, les Béninois l’expriment depuis l’avènement du premier projet de révision porté par le dangereux fondamentaliste Joseph Djogbénou, avocat personnel et ami intime du chef de l’Etat, actuellement président de la Cour de la ruse et de la rage, la Cour du chaos.

Béninoises, Béninois, chers compatriotes. Soyons nombreux à ce grand rendez-vous de l’histoire, les jeudi 5 et vendredi 6 juillet 2018 à partir de 7 heures. Le silence est un poison qui contamine tout ce qu’il touche, nos rêves, nos vies, notre avenir. Ne restons pas silencieux. Face à l’ampleur de la situation, il est temps que chacun prenne ses responsabilités. La cause du Bénin nous mobilise.

Unis et rassemblés, nous vaincrons l’autocratie imposée à notre pays depuis le 6 avril 2016.

Non aux réformes politiques et institutionnelles taillées sur mesure !

Résistance à la dictature du pouvoir de Talon !

La bataille n’est pas finie, elle commence !

Fait à Cotonou, le 04 juillet 2018

LA COALITION POUR LA DÉFENSE DE LA DÉMOCRATIE AU BÉNIN (CDD-BÉNIN)

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