Sénégal : procès de Khalifa Sall, deuxième jour d’un procès sous tension

Après le boycott par les avocats de la défense, du procès en appel de l’opposant sénégalais Khalifa Sall, l’audience a continué mardi avec des perturbations encore enregistrées malgré la forte militarisation des lieux.

Selon le site de la radio Rfi, il n’a fallu que 15 minutes au juge pour suspendre les débats et quitter la salle. Selon lui, il s’agit de ramener de la sérénité. Il a mis en garde le public présent dans la salle d’audience, avec une forte tension ambiante, de faire évacuer la salle encore une fois après l’avoir fait lundi. « Sa présence est nécessaire, mais pas indispensable, je n’hésiterais pas à faire évacuer la salle», a martelé le juge.

Comme lundi, la défense a demandé un nouveau report en attendant l’arrêt définitif de la Cédéao. La cour de justice de l’instance sous-régionale a en effet condamné l’Etat du Sénégal et estime que Khalifa Sall n’a pas eu le droit à un procès équitable. « La cour a déjà tranché, le renvoi a été refusé », rappelle le juge.

Maître Yérim Thiam, avocat de l’Etat et bâtonnier a laissé entendre que l’un des avocats de la défense était un menteur après avoir déclaré que  « toute cette mascarade était prévue, organisée pour empêcher ce procès ». Comme pour lui répondre, Maître Jakubowicz s’est écrié « vous me traitez de menteur… C’est inacceptable, j’exige des excuses, Monsieur le juge. »

 « Ce n’est pas mon rôle », réplique le juge Kandji qui ajoute « mais je suis étonné d’entendre ces propos dans la bouche du bâtonnier », avant de suspendre l’audience. Un juge qui a donc le plus grand mal à gérer ce procès, ses coups de poings sur la table n’ont d’ailleurs pas empêché les partisans de Khalifa Sall de chanter sa victoire, rapporte Rfi.

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