Togo : les manifestations de rue interdites par le gouvernement

Les manifestations de rue sont interdites du 23 juillet au 1er août 2018 en raison d’une «série d’activités internationales» qu’accueille le Togo, rapporte un communiqué signé du ministre togolais de la Sécurité et de La protection civile, Yark Damehane.

A la surprise générale, pendant que les facilitateurs invitent le gouvernement togolais à étudier la possibilité d’étendre le droit de manifester à l’ensemble du territoire national, c’est un communiqué du général Damehame Yark qui annonce l’interdiction de toutes manifestations de rue du 23 juillet au 1er août. Période au cours de laquelle la capitale togolaise accueille plusieurs rencontres internationales qui nécessitent, selon le ministre, de la sérénité pour travailler.

Ce communiqué souligne que ces manifestations sont interdites « en vue de réserver un accueil chaleureux aux illustres hôtes et de garantir la sérénité des travaux ».

Le Togo abrite le 30 juillet 2018, le tout premier sommet conjoint des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC). Cette rencontre sera suivie, le lendemain, du Sommet ordinaire de la CEDEAO.

« On ne peut comprendre », dit-elle, « qu’à cause des réunions internationales, on veuille interdire un droit constitutionnel »,  déclaré Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, la coordinatrice de la coalition des quatorze partis de l’opposition togolaise (C14).

L’opposition a entamé une série de sit-in à travers le pays qui doivent prendre fin le 29 juillet prochain, en attendant les recommandations de la CEDEAO pour une sortie de crise.

Une mission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest  a rencontré les protagonistes de la crise togolaise jeudi 19 juillet à Lomé.

« L’impression qui domine, c’est la disponibilité des uns et des autres à sortir de ce tuyau qui ne fait pas de bien, ni au Togo, ni aux autres pays de la sous-région. Nous avons également observé une ouverture d’esprit et un franc-parler », a déclaré le Général Francis Awagbè Béhanzin, le Commissaire de la Cedeao aux Affaires politiques, de Paix et de Sécurité.

En tant que chef de la mission, le général béninois a confirmé l’existence d’une dynamique pour poursuivre le dialogue engagé en début d’année.

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