Bénin – Affaire Dangnivo : l’intervention du ministre de la justice qui range à nouveau le dossier

Le dossier de l’assassinat de Pierre Urbain Dangnivo ne connaîtra pas son épilogue lors de la session supplémentaire de la Cour d’appel. Ouvert depuis le mardi 21 août 2018 à la cour d’assise, le dossier a connu un nouveau renvoie ce jeudi 23 août suite à l’intervention du ministère de la justice.

Conformément à la décision de l’avocat général dans la soirée du mercredi 22 août 2018, l’audience devrait se poursuivre le jeudi à partir de 09 heures. Mais à la grande surprise des différentes parties et du public, le ministère public évoque une correspondance du ministre de tutelle qui va donner une nouvelle dimension au procès.

En effet, le ministre Sévérin Quenum à travers ladite correspondance ordonne au Parquet général de requérir un supplément d’informations. Cette décision se base sur le fait que le principal présumé coupable fait de façon constante des déclarations qui mettent en cause certaines personnalités. Mais face à cette lettre du ministre de la justice qui a conduit le Parquet à la suspension des débats en cours, le ministère public a tenu à faire certaines observations.

[su_heading size= »17″]À lire aussi : Bénin – reprise du procès Dangnivo: ce qu’il faut retenir de la deuxième journée[/su_heading]

Il se demande si l’acte posé par le Parquet général relève-t-il des dispositions de l’article 34 du Code de procédure pénale et en vertu du principe de subordination hiérarchique. Ledit article donne la possibilité au Ministre de la Justice de dénoncer au Procureur général des infractions dont il a connaissance.

Pour la partie, le renvoi du procès à une autre session pour motif de supplément d’informations est la meilleure chose qui pourrait arriver. A en croire Me Nicolin Assogba, il s’agit d’une décision lucide qui va permettre l’exploitation de nouveaux éléments dans la gestion du dossier. Plus loin, il précise que ce nouveau renvoi va régler un problème laissé en instance depuis 2015.

Il rappelle que l’arrêt de renvoi du 27 janvier avait ordonné la comparaison du cadavre présumé de Dangnivo avec l’ADN de ses frères et fils et l’accomplissement de tous autres actes nécessaires à la charge du président de la chambre d’accusation. A l’en croire, rien de cela n’a été fait. Il souhaite donc que tout ceci soit enfin une réalité dans le cadre du supplément d’informations pour la révélation de la vérité.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus