Bénin : arrêt à froid de la répression des motos sans plaque, le ouf des populations

Une opération musclée d’arrêt de motos à deux et trois roues sans immatriculation par la police républicaine a démarré Vendredi 24 Août 2018. Cette opération qui, de l’avis de Pascal Odéloui, contrôleur général de la police républicaine devrait durer jusqu’à la répression du dernier propriétaire de motos sans immatriculation au Bénin est stoppée par un communiqué du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique.

Pascal Odéloui, contrôleur général de la police républicaine, reçu le 26 août sur la chaîne de télévision privée « TVC », avançait que l’ opération de répression des motos sans immatriculation, débutée dans le littoral et dans le département de l’Atlantique le vendredi 24 août passé, resterait de mise jusqu’à ce que la dernière moto en circulation sur nos routes soit immatriculée.

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A contrario, le 27 août soit le lendemain du jour où Pascal Odéloui, ce haut responsable de la sécurité élevait la voix sur les chaines de TVC pour affirmer la fermeté de l’opération de répression, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, par le truchement d’un communiqué radio-télévisé, a accordé un moratoire de trois mois aux motocyclistes afin de permettre aux nonchalants de resserrer les rangs en faisant immatriculer leurs motos. Ce communiqué radio diffusé et télévisé du ministère de l’intérieur et de la Sécurité Publique, vient ainsi mettre momentanément un terme et ce pour trois mois, aux contrôles musclés de la police républicaine et qui, ces quelques jours, ont provoqué un désarroi à certains propriétaires des engins à deux et trois roues.

En effet, les propriétaires de ces moyens de transport sans immatriculations sont de toutes les couches socioprofessionnelles et ont subit un bousculement dans leur besoin de déplacement qui pour rejoindre leur bureau de travail, qui pour aller au marché vendre etc. La grande majorité, des zémidjans qui sont des agents de transport concernés par la mesure, fuyant eux aussi la répression et mettant leur activité en berne, le transport à Cotonou était subitement devenu un vrai puzzle.

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Ce moratoire a constitué donc un vrai ouf pour les usagers de nos routes qui ne savaient plus à quel saint se vouer pour circuler et vaquer à leur train-train quotidien depuis le lancement de l’opération d’arrêt des motos non immatriculées. L’ objectif de ce moratoire prorogeant jusqu’à trois mois l’ultimatum pour l’acquisition de l’immatriculation, dixit le ministre, est justement d’éviter ces désagréments inutiles aux populations.

Les populations apprécient puis se réjouissent de la prorogation

Ines D. journaliste, interrogée sur la prolongation de trois mois pour se mettre en règle vis-à-vis de l’Agence Nationale des transports terrestres (ANTT) se dit très émue de ce rallongement qui met fin pour trois mois au contrôle de la police qui était à la limite gênant et hautement stressant. « Je suis en mode moratoire, même s’il ne durait que deux jours, il me réjouirait puisqu’au moment des contrôles ces derniers jours, malgré les risques d’être arrêté, je sortais avec ma moto sans plaque mais habitée par le stress de subir la verbalisation qui est très tracassant et onéreuse ».

« J’évitais les feux, je les contournais à tout bout de champ puisque c’est à ces endroits que les contrôleurs de la police ont la facilité d’arrêter les contrevenants » a t-il ajouté.

« Je pense que je vais me mettre dans les rangs dans l’intervalle de ces trois mois pour éviter d’être encore parmi les victimes de la répression des policiers qui en réalité travaillent pour notre sécurité. » a t-il conclut.

Pour madame Gnacadja René, dont deux enfants utilisent des motos pour différents besoins, la prolongation est certes salutaire mais elle plaide pour que l’État revoit à la baisse les frais de formalité requis pour acquérir les plaques d’immatriculation. « J’ai deux enfants dont les deux engins ne sont pas immatriculés et vu la morosité économique ambiante, même dans trois mois, il me sera difficile de faire les formalités ». « Si l’État ne rabaisse pas le coût, on risque de garer nos motos par peur de réprimande et l’économie du pays risque d’en recevoir un coup car sans nos motos, nos activités se bloquent. » a t’elle martelé.

Pour rappel, les répressions de la police au sujet des engins non immatriculés sont suspendues au Bénin jusqu’au 1er Décembre.

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