Bénin: bras de fer Amoussou – Golou autour du PSD, l’épilogue pour ce jour?

La crise qui secoue le parti social démocrate depuis plusieurs mois peut connaître son aboutissement ce jour. En effet, convoquées pour ce lundi 13 Août 2018, les parties antagonistes dans cette crise peuvent croiser les doigts en attendant le verdict du tribunal de première instance de première classe de Cotonou.

Enfin le bout du tunnel pour les antagonistes de la crise qui divise le parti social démocrate? la question n’est pas anodine car le tribunal de première instance de première classe de Cotonou se penche ce jour autour du dossier qui divise le camp Emmanuel Golou et le camp proche du président Bruno Amoussou.

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Sauf revirement de situation, les antagonistes dans cette crise qui n’ a fait que trop durer pourraient être situé sur la personne qui, entre Emmanuel Golou et Clément Ebo est le président légitime de cette formation politique.

Genèse et historique de la crise

En 2012, Emmanuel Golou, le président intérimaire après le retrait de Bruno Amoussou a été élu président du parti social démocrate (psd) lors du congrès de 2015 en succédant ainsi à son mentor Bruno Amoussou qui s’est fait élu député la même année.

Selon des indiscrétions, les deux acteurs politiques se sont entendus pour que l’un aille au parlement et que l’autre travaille pour la présidentielle de 2016 en qualité du candidat unique de l’union fait la nation, une alliance politique dont le PSD est membre.

Malheureusement en 2016, l’union fait la nation n’a plus présenté de candidat et Bruno Amoussou a même appelé les militants du parti à voter pour le candidat de leur choix à l’exception du candidat du pouvoir en place.

Une posture que le président Emmanuel Golou n’a pas digéré. Il a pris alors ses distances vis à vis de son mentor. Une crise de confiance s’installa au sein du parti. Alors que les membres proches d’Emmanuel Golou projetaient l’organisation d’un congrès extraordinaire, d’autres militants du même parti plutôt fidèles à Bruno Amoussou dénoncent la mauvaise gestion d’Emmanuel Golou et demandent le report du congrès.

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Ils prennent de court Emmanuel Golou et son camp en organisant un Conseil national le 26 juin 2017. Conseil national au cours duquel ils destituent Emmanuel Golou et nomment Clément Houinou Ebo président par intérim. Ils saisissent par la suite la justice, demandent et obtiennent l’interdiction du congrès extraordinaire annoncé par le camp Golou.

Mais Emmanuel Golou passe outre cette procédure en justice, organise  leur congrès et ignorent les actes du Conseil national du 26 juin. Au cours dudit congrès, les congressistes  reconduisent leur leader à la tête du Psd.

Le congrès de Emmanuel Golou est déclaré illégal par le camp proche de Bruno Amoussou qui projette un congrès extraordinaire pour les 11 et 12 Août 2017. Dans la foulée, un document du ministère de l’Intérieur datant du 18 juillet 2017 sera publié.  Dans cette correspondance, il est clairement démontré que la déclaration des décisions du congrès de janvier 2015 ayant consacré l’élection du président Golou à la tête du Psd, est faite hors délai et reste non conforme à la loi.

Dans ladite correspondance, le ministre de l’Intérieur a rappelé que Clément Houinou Ebo reste  le président intérimaire du Psd. Le ministre de l’Intérieur a pris  position au profit du camp Bruno Amoussou.

Dans ce conflit ouvert entre Emmanuel Golou et Clément Houinou Ebo, le regard est tourné depuis plisieurs mois en direction du tribunal de première instance de Cotonou habilité à départager les deux antagonistes.

Un verdict très attendu qui pourrait tomber ce lundi 13 Août 2018 à moins que les juges en charge du dossier n’en décident autrement.

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