Bénin: le bilan des spiritualistes sur les acquis de 58 ans d’indépendance

La République du Bénin a commémoré le 1er Août 2018, les 58 ans de son accession à la souveraineté internationale. Mais que retenir des efforts de développement après plus d’un demi siècle d’indépendance? Les dignitaires des religions endogènes portent leur regard et font le bilan sur le plan économique, social et spirituel.

Après plus d’un demi siècle d’indépendance, le Bénin n’est pas allé assez loin en terme de développement. C’est du moins ce que pensent le professeur David Coffi Aza et Dah Azéhounguèdè, tous deux prètres du « Fâ ». Invités dans l’émission « Ici et Ailleurs » de Sikka Tv, les deux dignitaires des religions endogènes affirment que les efforts fournis par les différents régimes depuis l’accession du pays à la souveraineté internationale restent mitigés.

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Selon le professeur Coffi David Aza, la gestion de l’indépendance reste à désirer et cela du fait que les autorités à divers niveau n’ont pas intégré nos réalités endogènes dans la gestion du pays. « …Il est évident de nos jours que la manière dont l’indépendance est gérée laisse à désirer parce que l’indépendance d’un individu est à deux niveaux: sur le plan spirituel et sur le plan matériel« , a indiqué le professeur David Coffi Aza.

Malheureusement estime t-il, les réalités endogènes du pays ne sont ps suffisamment promues au point où on continue de « consommer de façon béate toutes les réalités spirituelles venues d’ailleurs ». Il se désole également du fait que beaucoup de places ne sont pas réservées aux valeurs traditionnelles à divers niveau et même au niveau de notre arsenal juridique.

Pour David Coffi Aza, l’échec est également patent sur le plan économique et matériel en ce sens qu’après 50 ans d’indépendance, nos moyens d’échange continuent d’être frappés ailleurs.

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« …Sur le plan matériel, il faut faire remarquer qu’il y a eu beaucoup d’avancée. Mais malheureusement nous ne sommes pas indépendants sur ce plan. Sur le plan monétaire, il est inconcevable qu’après 58 ans d’indépendance, qu’on continue toujours d’utiliser une monnaie qui est frappée, conditionnée, définie par un autre pays. Il est également impensable à l’heure où nous sommes de voir notre nation importée presque tout ce don elle besoin pour son évolution à l’intérieur et pour les grands travaux dans le pays« . se désole t-il.

Il en arrive à la conclusion qu’il urge pour le développement du pays d’en arriver au changement de paradigme et à la manière dont nous conduisons les affaires publiques du pays.