Bénin – Tabaski 2018: la grande prière à Cotonou

A l’instar des autres musulmans du monde entier, la communauté musulmane au Bénin a célébré ce mardi 21 août dans la prière et la liesse, la Tabaski, la plus grande fête musulmane, en commençant comme à l’accoutumée par la grande prière à 09H. C’est au stade Mathieu Kérékou de Cotonou que la plus part des fidèles du 09 eme arrondissement sont vénus sacrifier à cette tradition musulmane.

Ce sont des fidèles musulmans du 09 arrondissement et alentours habillés dans leurs habits de fêtes boubous, basins pour les hommes et larges vêtements auréolés de voile pour les femmes qui ont investit l’esplanade du stade de l’amitié où une place Idi est dressée pour accueillir le grand culte de la plus grande fête musulmane.

C’est à l’Imam de la mosquée centrale de Cotonou – Jonquet Ousmane Ibrahim qu’ a échu l’honneur de présider cette obligation religieuse de haute portée pour tout musulman pratiquant. Dans son prêche d’une dizaine de minute, le prédicateur a convié les centaines de fidèles présent à faire de cette fête un canal de partage. Il leur a rappelé aussi le sens et les principes de la fête en leur indiquant comment et pourquoi égorger le mouton du sacrifice. L’Imam a souligné qu’il s’agit d’un geste de sacrifice, d’adoration offerte à Dieu et qui donne l’occasion de partager avec les musulmans qui manquent les moyens de procéder au sacrifice pour des raisons économiques.

L’ alpha Abdoul Gafari Souhala, un fidèle et participant à cette prière que nous avons accosté à l’issu de la prière, occupé à la désorganisation des lieux mais qui s’est généreusement prêté à nos questions sur la fête, est allé dans le même sens que l’Imam affirmant que la Tabaski est une occasion pour prier Dieu, le louer, l’adorer en sacrifiant pour lui le mouton mais aussi son temps, son cœur par la prière et  appuyant que c’est d’ailleurs le sens étymologique du mot Tabaski L’Aid El Adha= fête du sacrifice.

Ce sacrifice est destiné au partage a t’il corroboré: « quand on sacrifie le mouton, on le divise en trois, une première part pour restaurer les invités en famille, une deuxième part à convoyer aux voisins musulmans qui sont pris au dépourvu à l’occasion et une troisième part destinée aux parents musulmans de la famille ou non musulmans dans le besoin. »

L’ambiance bon enfant après la prière

La prière qui s’est déroulée dans une ambiance de ferveur a duré une heure d’horloge et a donné ensuite lieu à un climat de convivialité où les différentes familles composées de femmes, de jeunes, d’enfants et d’hommes, venues sacrifier à la tradition ont pris du temps pour échanger des vœux rythmés par kyrielle de Allah K’bar; Amin; Inch’Allah tutti quantti.

Plusieurs ont comme on pouvait s’y attendre à la fin d’un tel événement d’importance pour ces croyants, immortalisés l’édition 2018 de L’Aid El Adha en prenant des poses photo qui sur l’esplanade où s’est déroulée la prière, qui aux alentours du lieu de prière, qui sur les parterres engazonnées à l’entrée du stade Mathieu Kéroukou de Cotonou.

Après ce moment d’échange cordial et de pose qui a suivi la prière, les fidèles, les uns dans leurs voitures, les autres juchés sur des motos et d’autres encore à pieds ont pris la direction de leurs maisons respectives pour aller achever ce qu’ils ont s’y bien commencé à savoir aller saluer les parents et amis et partager les repas que le sang et la chair des moutons sacrifiés auraient servi à enrichir de saveur et de bonne odeurs.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus