Bénin – vacances scolaires raccourcies: les risques pour la prochaine rentrée académique

Du fait des mouvements de débrayages de quatre mois enregistrés au cours de l’année écoulée et qui ont fait planer sur l’école béninoise l’ombre d’une année blanche évitée de justesse par la vigilance du gouvernement et des syndicats, les réaménagements des calendriers scolaires faits par le gouvernement face à cette conjoncture ne seront pas sans incidence sur la nouvelle rentrée annoncée pour le 17 septembre.

Pour pallier les conséquences des grèves, le gouvernement avait allongé l’année scolaire, repoussé l’échéance des examens et écourté ainsi le temps des grandes vacances. Ce qui  engendre le passage d’une année scolaire à une autre sans grande transition or, l’enjeu des vacances aussi bien pour les apprenants  que pour les encadreurs et l’administration n’est plus à démontrer. Pour ce qui concerne les apprenants, la transition, c’est à dire les vacances par delà l’espace de repos, de loisirs et de voyages qu’elles donnent aux uns ont toujours constituées au Bénin, une aubaine de job dit jobs de vacance pour d’autres notamment les plus démunis.

En effet, les apprenants dans leur grande majorité ont coutume de s’adonner à de petits jobs pour aider les parents à faire face aux dépenses relatives à la scolarité, à l’achat des fournitures et divers gadgets et kits scolaires. Nombreux sont aussi ceux dans le rang des apprenants, qui pour des raisons sociales, qui pour des raisons économiques ne comptent que sur leurs propres efforts de vacance pour venir à bout des dépenses liées à leur scolarité.

Ainsi, l’année scolaire prochaine ne s’annonce pas sous de bonne auspice. Si l’on ne prend garde, à coup sûr, les conséquences de la longue grève de l’an passée ne se limiterons pas aux faibles rendements aux différents examens de fin d’année mais elles risques de perturber le bon déroulement de la nouvelle rentrée théoriquement prévue pour le 17 septembre. La nouvelle année scolaire risque alors de connaitre des cas d’abandon, de désertion ou des cas d’élèves qui ne s’inscriront que tardivement faute de moyens financiers.

En outre, les activités des vacancières et vacanciers à Cotonou est bien au delà des soucis financiers académiques que ça règle, une source énorme d’économie familiale pour les ménages. En effet, en entreprenant lors des vacances, les élèves cessent temporairement d’être à la charge de leurs parents et en plus améliorent les revenus du ménage.

Le comble des dangers des vacances abrégées 

L’autre paire de la manche des vacances raccourcies, c’est les risques de maladies en début d’année ou pendant l’année scolaire aussi bien du coté des élèves que du coté des équipes d’encadrement à cause de ce rythme qui n’aura pas permis une récupération conséquente avant la reprise. Le pire pour la santé est à craindre du coté des enseignants qui ont surveillés et corrigés les examens. Idem pour les candidats qui ont échoués et mêmes les admis qui doivent reprendre aussi leur cours courant septembre surtout pour ceux qui s’inscrirons dans les universités privées.

Par ailleurs, les administrations des écoles elles mêmes, se trouverons confrontées cette année à des problèmes de gestion d’ effectifs du fait du nombre important d’élèves qui reprendrons leur classe à cause des faibles taux de succès aux différents examens de fin d’année.

A ces menaces qui planent sur les prochaines rentrées, il faut par ailleurs redouter encore cette année la reprise des mouvements de grèves car toutes les revendications ayant suscitées les 04 mois de mouvement de débrayages passés n’avaient pas tous trouvées d’issues sans compter avec de probables nouvelles revendications des enseignants.

 

 

 

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