Côte d’Ivoire : après Lomé et Conakry, un nouveau scandale éclabousse le géant Bolloré à Abidjan

Interpellé et placé en garde à vue le 24 avril 2018, à la police judiciaire de Nanterre, région parisienne, par le parquet national financier, dans le cadre d’affaires de « corruption d’agents publiques étrangers » alors qu’il a obtenu des contrats de construction de terminaux à conteneurs dans les ports de Lomé (Togo) en 2009 et de Conakry (Guinée) en 2010, Vincent Bolloré doit encore s’inquiéter suite à un nouveau scandale qui vient s’ajouter à ses problèmes.

Pas de répit pour le patron du groupe Bolloré, après ses récents problèmes judiciaires qui n’ont pas encore été résolus d’ailleurs, se voit mêlé à un autre scandale de corruption dans un autre pays d’Afrique. Une enquête de certains journalistes français révèle que le milliardaire français a user de « trafic d’influence et de corruption » pour se voir octroyer le terminal à conteneurs du port d’Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Selon l’enquête, Vincent Bolloré qui, comme on l’a appris récemment, a fait jouer ses « relations de pouvoir et d’intérêt avec certains chefs d’Etat africains » avec les aides des présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) et François Hollande (2012-2017). Il a donc, selon les enquêteurs, usé de la même stratégie pour se faire octroyer depuis des dizaines le terminal à container du port d’Abidjan.

Selon le site ivoirien Afrique sur 7, « le terminal à conteneurs du port de San Pedro est récemment tombé dans son escarcelle. Le deuxième terminal à conteneurs du PAA lui a également été concédé en 2013 sous la présidence d’Alassane Ouattara. Il a par ailleurs réceptionné, en février dernier, un nouvel entrepôt de stockage de 10 hectares et une station d’empotage de fèves de cacao destinées à l’exportation. Le groupe entend en outre poursuivre le développement d’une deuxième base logistique dans la nouvelle zone industrielle de Yopougon sur ses 40 hectares de terrain récemment acquis ».

Des contrats à perte de vue et des installations dans presque tous les domaines qui constituent le poumon de l’économie de la Côte d’Ivoire. Selon les investigations, le groupe Bolloré, représenté par son PDG, Vincent Bolloré, aurait obtenu et signé tout ce tas de contrats dans un système où des dessous de tables et autres rétro-commissions sont perçus au mépris de toutes règles « éthiques et démocratiques ».

Notons que, suite à des scandales similaires sur le continent africain, les enquêteurs indiquent qu’« une information judiciaire a été ouverte pour les mêmes chefs d’inculpation dans ces affaires de concessions portuaires au Togo, au Gabon, en Côte d’Ivoire et au Cameroun ».

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