Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d’Ivoire, jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité », a été réélu à la tête de la frange dissidente du Front populaire ivoirien (FPI, un parti qu’il a créé et actuellement divisé en deux camps rivaux).
Cette élection a eu lieu samedi soir au terme d’un congrès ordinaire de deux jours, tenu au Grand Bassam, près d’Abidjan. L’unique candidat en lice, Laurent Gbagbo a été réélu avec plus de 97,5 % des voix exprimées des 5325 votants, rapporte Anadolu. Il y a une semaine, à Abidjan, l’autre camp rival, officiellement reconnu par le pouvoir en place, avait réélu de son côté, Pascal Affi N’Guessan, 65 ans, président officiel du FPI pour un mandat de cinq ans avec 99% des voix.
Depuis la division du parti en 2014, les deux clans convoitent la tête du principal parti de l’opposition, le FPI. D’un côté, des réformateurs avec à leur tête Affi Nguessan, veulent tourner la page Gbagbo prenant la tête du parti. De l’autre, des «historiques», dirigés par Aboudrame Sangaré, qui restent sur une ligne d’opposition dure au président Alassane Ouattara, boycottant les différents scrutins électoraux et se présentant comme les «gardiens du temple».
Depuis fin 2011, Laurent Gbagbo est écroué à La Haye où il est jugé par la CPI pour «crimes contre l’humanité», qu’il aurait commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011 et qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire. Le 22 juillet dernier, Bernard Houdin, conseiller spécial de Laurent Gbagbo avait annoncé sa libération en «octobre ou novembre» prochain.
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