Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo revient sur son séjour en détention et remercie Alassane Ouattara

C’est le jour du grand déballage avec Simone Gbagbo, l’ex première dame de Côte d’Ivoire, qui ne s’est pas encore prononcée sur les conditions de sa détention depuis sa sortie de prison. Samedi, Simone Gbagbo a expliqué comment elle a passé son séjour en prison et a demandé aux ivoiriens de cultiver le pardon.

C’est à Moossou, son village dans la ville de Grand Bassam, que Simone Gbagbo a fait sa grande sortie de révélations. Elle a d’abord remercié le Président de la République, Alassane Ouattara au début de ses propos avant d’en adresser à plusieurs autres personnes.

« L’éternel agit au travers des hommes, c’est pour cela que vous me permettrez de remercier le Président Alassane Ouattara, le président de la Côte d’Ivoire, pour avoir ouvert les portes de nos prisons. « Remerciements à la ville d’Odienné, aux hommes d’Odienné. J’y ai vécu pendant 3 ans et demi dans la maison du général Youssouf Kone. Je n’ai jamais été malade. Remerciements au ministre Diakité Coty qui a été mon élève et qui m’a traité comme on traite sa maman pendant qu’il était maire. Merci au couple burkinabé qui a pris soin de moi malgré les menaces de quelques personnes. J’ai eu la chance d’avoir à Odienné ma sécurité confiée à des Forces armées républicaines de Côte d’Ivoire (Frci. Ils ont bien veillé sur moi… », a-t-elle déclaré.

« Acceptons de pardonner »

Après les remerciements, Simone Gbagbo a appelé les ivoiriens a cultiver le pardon.

« Dans cette crise, nous avons des victimes que nous classons en cinq (5) groupes: – celles de mon propre camp; celles du camp adverse; les citoyens innocents; les exilés qui ont perdu la vie loin du pays; les forces de défense et de sécurité tombées sur le champ de bataille… À leurs mémoires nous devons nous incliner (…) Ma prière est sur Dieu pour tous les prisonniers politiques militaires et le retour de tous les exilés dans une nation réconciliée et que plus jamais cela ne se répète. Acceptons de pardonner. Dieu nous aime et a besoin du peuple de Côte d’Ivoire », a affirmé l’ex première dame.

Simone Gbagbo a été arrêtée et gardée en prison depuis 2011, au lendemain de la sanglante crise postélectorale qui a vu son mari, l’ex président ivoirien Laurent Gbagbo évincé du pouvoir par les forces nouvelles avec l’aide de l’armée française. Depuis, Gbagbo a été envoyé devant la cour pénale internationale (CPI), et plusieurs acteurs politico-militaires ivoiriens ont été emprisonnés en même temps que Simone avant d’être graciés par Alassane Ouattara. Le sort de Laurent Gbagbo lui, reste entre les mains des juges de la CPI qui devront statuer, en octobre, sur une demande de remise en liberté déposée par les avocats de Gbagbo.

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