Côte d’Ivoire : vives échauffourées entre populations et soldats français près de Yamoussoukro

Les ivoiriens ont frôlé un regain de violence lundi à Toumodi, une ville du centre de la Côte d’Ivoire, proche de Yamoussoukro, dans la région du Bélier. Les populations se sont opposées à une manœuvre des militaires français basés dans cette localité. Une altercation qui a failli dégénérer.

C’est dans la localité de Lomo nord, dans le département de Toumodi près de la capitale de Côte d’Ivoire que les faits se sont déroulés. La tension est montée d’un cran lorsque les soldats français, présents dans la région depuis plusieurs années, ont tenté de faire des tests militaires avec des armes qu’ils ont eux même qualifié d’«armes de destruction massive d’une portée de 40 Km ». Dans la peur des retombées de ces tests sur les pensionnaires de la localité, les jeunes ont opposé un refus catégorique à cette manœuvre militaire.

« Jeudi dernier, le commandant du camp est venu nous dire qu’ils vont faire des essais de ces armes dans le village. Nous avons refusé compte tenu de la dangerosité qu’ils ont eux-mêmes décrite », a expliqué Jonas Akpéli, président des jeunes de la localité, ajoutant que, « compte tenu de la portée de ces armes, les populations ont manifesté et observé un sit-in devant le camp en vue d’empêcher ces armes de sortir pour le champ de tirs. »

Cette situation a fait sortir les autorités préfectorales qui ont tenté une médiation afin d’éviter l’affrontement. Mais cela n’a pas encore abouti que les forces française ont commencé à sortir les blindés lundi, pour l’exercice annoncé. La population de Lomo nord et celles des localités environnantes se sont ruées vers la base militaire pour empêcher la tenue des manœuvres. Une situation qui aurait tourné au drame si la gendarmerie ivoirienne n’était pas intervenue pour calmer les ardeurs.

Selon les médias locaux, le calme est revenu depuis, dans cette périphérie de la capitale ivoirienne et chacun laisse passer la tension. Toutefois, les médias rapportent que les habitants de la localité restent sur leurs gardes et refusent de laisser ces manœuvres se faire.