Crise au sein du PSD: le verdict encore reporté pour le 27 Août prochain

Le juge joue la prolongation dans le dossier relatif à la crise au sein du parti social démocrate (psd). Le verdict attendu pour hier Lundi 13 Août 2018 est reporté à une date ultérieure. Les antagonistes dans cette crise sont en effet à nouveau convoqués pour le 27 Août prochain.

Les deux camps opposés dans la crise qui secoue le parti social démocrate vont devoir attendre encore un peu avant d’être fixé sur le sort réservé au dossier. Alors qu’ils croyaient trouver le bout du tunnel au cours de l’audience du Lundi 13 Août 2018, c’est carrément à un nouveau report du procès qu’ils ont été soumis.

Pour défaut de communication de pièces exigées par le juge en charge du dossier, le délibéré a été plusieurs fois reporté avant d’être programmé pour le 13 Août après communication de pièces par le camp du président Emmanuel Golou.  Mais contre toute attente, le juge a reporté sa décision pour le 27 Août prochain.

Pour rappel, cette crise qui secoue le psd remonte à l’année 2016. En effet, en 2012, Emmanuel Golou, le président intérimaire du psd a été élu président du parti lors du congrès de 2015 en succédant ainsi à son mentor Bruno Amoussou qui s’est fait élire député la même année.

Selon des indiscrétions, les deux acteurs politiques se sont entendus pour que l’un aille au parlement et que l’autre travaille pour la présidentielle de 2016 en qualité du candidat unique de l’union fait la nation, une alliance politique dont le PSD est membre.

Malheureusement en 2016, l’union fait la nation n’a plus présenté de candidat et Bruno Amoussou a même appelé les militants du parti à voter pour le candidat de leur choix à l’exception du candidat du pouvoir en place.

Une posture que le président Emmanuel Golou n’a pas digéré. Il a pris alors ses distances vis-à-vis de son mentor. Une crise de confiance s’installa au sein du parti. Alors que les membres proches d’Emmanuel Golou projetaient l’organisation d’un congrès extraordinaire, d’autres militants du même parti plutôt fidèles à Bruno Amoussou dénoncent la mauvaise gestion d’Emmanuel Golou et demandent le report du congrès.

Ils prennent de court Emmanuel Golou et son camp en organisant un Conseil national le 26 juin 2017. Conseil national au cours duquel ils destituent Emmanuel Golou et nomment Clément Houinou Ebo président par intérim. Ils saisissent par la suite la justice, demandent et obtiennent l’interdiction du congrès extraordinaire annoncé par le camp Golou.

Mais Emmanuel Golou passe outre cette procédure en justice, organise  leur congrès et ignorent les actes du Conseil national du 26 juin. Au cours dudit congrès, les congressistes  reconduisent leur leader à la tête du Psd.

Le congrès de Emmanuel Golou est déclaré illégal par le camp proche de Bruno Amoussou qui projette un congrès extraordinaire pour les 11 et 12 Août 2017. Dans la foulée, un document du ministère de l’Intérieur datant du 18 juillet 2017 sera publié.  Dans cette correspondance, il est clairement démontré que la déclaration des décisions du congrès de janvier 2015 ayant consacré l’élection du président Golou à la tête du Psd, est faite hors délai et reste non conforme à la loi.

Dans ladite correspondance, le ministre de l’Intérieur a rappelé que Clément Houinou Ebo reste  le président intérimaire du Psd. Le ministre de l’Intérieur a pris  position au profit du camp Bruno Amoussou.

Dans ce conflit ouvert entre Emmanuel Golou et Clément Houinou Ebo, le regard est tourné depuis plusieurs mois en direction du tribunal de première instance de Cotonou habilité à départager les deux antagonistes. Espérons que le 27 août prochain soit l’épilogue

 

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