Gaston Dossouhoui: « le glyphosate n’attaque que l’herbe et non le sol » (audio)

Le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, a tenu dans l’après midi de ce jeudi 23 Août 2018, une conférence de presse autour de l’utilisation au Bénin du produit glyphosate. Une sortie qui fait suite à celle de son collègue du cadre de vie, José Tonato, pour faire taire la polémique qui défraie la chronique depuis un moment autour de la question.

D’entrée de jeu, le ministre de l’agriculture a fait remarquer qu’il a organisé cette conférence de presse parce que la polémique persiste malgré les explications fournies par son collègue du cadre de vie sur l’aspect environnemental.

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Suite à cette mise au point, le ministre Gaston Dossouhoui a expliqué le chemin suivi par tout produit phytopharmaceutique avant d’être adopté. Selon lui, tout produit phytopharmaceutique est régi par une loi et cette loi recommande que tout importateur ou distributeur soit  agréé. Au Bénin, explique t-il, pour qu’un produit soit homologué, il suit des étapes. Et l’homologation est accordée par le comité nationale d’agrément des pesticides. Le produit à polémique, c’est à dire le glyphosate a suivi tout ce parcours, précise le ministre Dossouhoui.

Avant que le produit ne soit homologué, poursuit t-il, il faut vérifier sa toxicité, son impact environnemental et son efficacité biologique. Ce qui a été fait par le comité d’homologation, selon le ministre Gaston Dossouhoui.

La question de la dangerosité du glyphosate

Au cours de sa conférence de presse, le ministre de l’agriculture de l’élevage et de la pêche n’a pas omis de donner son avis sur la dangerosité du glyphosate. A l’en croire, pour évaluer la dangerosité d’un produit, il faut déterminer sa classification. Selon l’organisation mondiale de la santé, les produits phytosanitaires se classent en 5 classes. La classe 1A sont des produit très dangereux, la seconde classe, la classe 1B concerne les produits modérément dangereux , la classe 3 pour les produits peu dangereux. et la classe 4 pour les produit susceptibles d’être dangereux et c’est dans cette classe justement que le glyphosate se situe selon l’oms, justifie le ministre Dossouhoui. Or, le glyphosate utilisé au Bénin appartient à la classe 3, donc peu dangereux, martèle le ministre.

Le ministre en arrive à la conclusion, que le débat qui se fait au sein de l’opinion n’est pas scientifique ni technique mais purement politique. Pour lui, le produit n’attaque que l’herbe en réalité et n’a aucun impact sur le sol et sur les éléments organiques qui nourrissent le sol.

Le ministre a par ailleurs expliqué que le glyphsate s’utilise dans les pays européens sur de grandes surfaces et ce, depuis plusieurs décennies et personne n’a enregistré une hécatombe ou noté des morts.

Le ministre Gaston Dossouhoui s’est également appesanti sur les différentes précautions observées dans l’utilisation du produit. Des précautions qui ont été enseignées aux paysans pour se protéger contre le produit.

Le ministre conclut que le glyphosate est un médicament contre les herbes et nos professeurs nous ont toujours enseigné que tout médicament est un poison et ce qu’il y a lieu de faire, c’est de maîtriser les doses et les précautions d’utilisation.

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