Honorable Gérard Gbénonchi : « … ce statut est mis en parenthèse… »
Tout ancien Président de la République ou d’Institutions ne pourra plus prendre part aux élections législatives au Bénin à condition qu’il accepte de perdre son statut d’ancien Président et tous les avantages y afférents. C’est l’une des dispositions du nouveau code électoral en gestation au parlement qui fait grand bruit depuis plusieurs jours. Sur Esae radio, ce dimanche 19 Août 2018, le député Gérard Gbénonchi clarifie et rassure de ce que cette disposition ne vise personne en particulier.
Les anciens Chefs d’Etat, Boni Yayi et Nicéphore Soglo ne sont pas visés dans le nouveau code électoral. C’est du moins ce qu’a laissé entendre le député du Bloc de la majorité parlementaire (BMP) sur l’émission ‘’La Manivelle’’ de Esae radio. Selon les explications de Gérard Gbénonchi, cette disposition qui concerne les anciens Présidents de la République étendue aux anciens Présidents d’institution vise plutôt à équilibrer le jeu démocratique. A en croire ses propos, cette disposition était déjà consacrée par l’ancien code mais n’avait jamais été respectée dans son entièreté. Elle ne s’appliquait qu’aux autres fonctionnaires qui, aux dires du député, dénonçaient déjà une injustice.
Ce code, en effet, faisait obligation aux fonctionnaires de l’Etat (collectivités locales, armée, etc,) candidats aux législatives de démissionner de leur poste un an à l’avance. Ceci, afin de ne pas utiliser les attributs de leurs fonctions pour aller compétir avec d’autres citoyens lambda. Des atouts qui avantagent les uns et pénalisent les autres. C’est donc cette injustice que les députés de la 7ème législature entendent corriger afin que le jeu ne soit plus faussé.
«Ce n’est pas aujourd’hui que les griefs sont faits à ce texte qui comporte des illégalités… C’est pour cela, on a cru qu’à la faveur de la relecture de cette loi, on ne peut plus laisser ce couac qui existait à l’égard de certains fonctionnaires», a-t-il indiqué. Et de conclure «Ce n’est pas qu’on leur arrache ce statut mais ce statut est mis en parenthèse pour ne plus bénéficier des atouts qu’il leur confère pour se mettre au même pied d’égalité que tous les compétiteurs».
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