Il est sanctionné par la Fifa pour avoir appelé son peuple à brûler des maillots de Lionel Messi

Le président de la fédération palestinienne de football, Jibril Rajoub, qui avait appelé à brûler des maillots de Lionel Messi s’il venait jouer en Israël en juin, a été privé de fonctions officielles pendant les matches pour un an par la Fifa vendredi 24 août 2018, nous rapporte euronews.

« La suspension de match de M. Rajoub implique une interdiction de prendre une quelconque part à tout match ou toute compétition de football pendant une durée de douze mois à titre officiel », expose la Fifa.

La Fédération internationale rappelle que M. Rajoub « avait en effet été l’auteur de déclarations dans les médias invitant les supporters à prendre pour cible la Fédération argentine de football et à brûler les maillots et les images de Lionel Messi ».

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La « suspension de douze mois prend effet à compter du 24 août, date de la notification des motifs de la décision », poursuit la Fifa qui précise: « il lui sera donc notamment impossible de communiquer avec les médias au stade ou à ses abords dans le cadre de matches ou compétitions ».Rajoub écope aussi d’une amende de 17 528 euros, soit environ 11 millions francs CFA, selon la Fifa.

Quand le conflit israélo-palestinien s’entremêle au football !!!

Samedi 8 juin 2018, l’Argentine devrait affronter en match de préparation à la Coupe du Monde Israël. Mais ce match n’était pas du tout du goût des Palestiniens. Et pour cause…

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Ce match devrait se jouer au lendemain de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu par Donald Trump et le transfert le 14 mai 2018 de l’Ambassade américaine dans la ville sainte, initialement reconnue par Donald Trump comme capitale d’Israël.

Considérant que la venue du capitaine argentin dans la capitale de l’Etat hébreu est une façon de légitimer la politique israélienne, le président de la Fédération palestinienne de football, Jibril Rajoub, avait appelé Lionel Messi à ne pas participer au match, appelant à « brûler ses maillots » s’il jouait.

De plus, initialement prévu à Haïfa, le match Argentine-Israël a en effet été relocalisé fin mai à Jérusalem, à l’initiative de la ministre de la Culture et des Sports, Miri Regev. Un changement de lieu qui a renforcé la mobilisation des Palestiniens, déjà très remontés par le transfert le 14 mai 2018 de l’Ambassade américaine dans la ville sainte.

Mais le BDS (BDS qui signifie Boycott, Désinvestissement et Sanctions, est une organisation qui œuvre en faveur du boycott contre Israël) n’a pas attendu que le match soit transféré du stade de Haïfa à celui de Jérusalem pour se prononcer. Dès le 15 mai, au lendemain du transfert contesté de l’ambassade américaine à Jérusalem, qui a servi de prétexte aux manifestations à la frontières de Gaza, lesquelles  ont dégénéré en évènements particulièrement violents, le mouvement pro-palestinien avait invité Messi à ne pas venir jouer en Israël… Il avait alors invoqué le « bain de sang » perpétué par l’armée israélienne contre une « protestation pacifique » en référence aux débordements liés à la présence de manifestants armés et financés par le Hamas.

L’Etat hébreu satisfait de la sanction

La ministre israélienne de la Culture et des Sports Miri Regev s’est félicitée dans un communiqué que la Fifa ait « statué que les terroristes qui incitent à la violence n’ont pas leur place dans le monde du football ». « Jibril Rajoub devrait se retrouver derrière les barreaux et non pas dans les tribunes officielles des stades de football ou dans les couloirs du siège de la Fifa », a-t-elle ajouté.

De son côté, la fédération palestinienne de football a aussi réagi. « C’est une décision injustifiée et injuste, et nous allons faire appel » a réagi M. Rajoub, interrogé au téléphone par l’AFP, alors qu’il était en déplacement en Chine.