Kemi Seba : « Patrice Talon est temporaire, mais le Bénin est éternel »

Les étudiants de l’université d’Abomey-Calavi (UAC) ont reçu ce samedi 04 août 2018, le Président de l’ONG Urgences Panafricanistes. C’était à l’occasion d’une conférence débat organisée par la section UAC de la dite ONG.

Invité pour parler du rôle de la jeunesse estudiantine dans la résistance africaine au 21ème siècle, Kèmi Seba a profité pour repréciser le sens et l’objectif du combat qu’il même depuis quelques années. A l’en croire, la lutte anti Françafrique n’est pas un combat directement dirigé contre les dirigeants africains. C’est pourquoi il refuse de se faire prendre dans le piège des politiciens qui veulent l’instrumentaliser. « Ce qui m’intéresse, ce ne sont pas les présidents, mais le système dans lequel ils évoluent », a-t-il précisé.

Pour mieux se faire comprendre, il donne l’exemple du Bénin, sa terre natale qui l’a accueilli depuis quelques mois. Selon ses déclarations, Il n’est pas dans la logique d’aller contre ou pour le Président Patrice Talon. « Ceux qui veulent m’instrumentaliser pour ou contre Patrice Talon perdent leur temps. Je ne suis ni pour Patrice Talon, ni contre Patrice Talon… Avant lui, il y avait Boni Yayi… Nicéphore Soglo… Mathieu Kérékou. Patrice Talon est temporaire, mais le Bénin est éternel », a-t-il martelé.

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Ainsi, ce n’est pas la personne du Président Patrice Talon qui est le problème mais le système politique. Il indexe a cet effet, celui installé par l’occident qui s’impose aux africains depuis des années. « Je ne suis ni pour ni contre Patrice Talon, mais je suis contre la Françafrique. Le vrai problème n’est pasde lutter en disant nous devons faire tomber Patrice Talon pour le remplacer par un autre candidat », a-t-il ajouté. Pour lui, « tant que ne changera pas le système, la marionnette ne pourra changer ».

Patrice Talon peut tomber demain, mais si on ne change pas le système, celui qui le remplacera sera du même acabit, peut être même pire.

Kemi Séba

De ce fait, préconise Kémi Séba, la jeunesse béninoise et africaine en générale, doit comprendre que le plus important, « ce n’est pas de changer l’acteur sur la scène, mais de changer la scène ». Et pour cela, martèle t-il, il est impérieux de « changer structurellement le système » et tout ceci, dans un mouvement d’ensemble de la jeunesse, parce que  « lorsque la jeunesse se met à taire ses égos, lorsque la jeunesse se met, plus que jamais, à regarder dans la même direction, elle devient une force qui fait trembler le système en place ».

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